Depuis lundi, le centre hospitalier William Morey de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), allège les conditions d'accès à son établissement. Une bonne nouvelle pour les proches des malades alors que les hospitalisations de cas covid-19 ne cessent d'augmenter.
Depuis lundi, au centre hospitalier William Morey à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), la règle d’un visiteur par jour et par patient n’est plus d’actualité. Désormais, un malade peut recevoir plusieurs personnes à différents moments de la journée. Un soulagement pour les proches des malades.
"Je suis ravie que ça se simplifie, ça fait six semaines que ma maman est hospitalisée et ça fait six semaines que je suis la seule de la famille a pouvoir la voir une heure par jour"
la fille d'une patiente
Des visites malgré tout encadrées. Pas d'accès à l'établissement, sans le passe sanitaire et le masque de rigueur.
Des hospitalisations en hausse mais une situation moins critique
Une nouvelle qui ravit les proches des patients et pourtant les hospitalisations ne cessent d’augmenter. Le nombre d'hospitalisations dues au Covid-19 a doublé en l’espace de deux semaines. L’hôpital de Chalon-sur-Saône comptait 14 patients la semaine dernière contre 37 cette semaine. Deux patients sont en réanimation.
"la situation n’a rien à voir avec la vague précédente, mais l’épidémie de Covid est loin d’être terminée".
Docteur Philippe Dubot, président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital de Chalon-sur-Saône
Les urgences de l’hôpital, font face à un afflux de malades. Près de 150 patients par jour et pas uniquement à cause du covid-19. L’épidémie de grippe est aussi responsable d’une partie des admissions.
Une double épidémie, selon le docteur Philippe Dubot, président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital de Chalon-sur-Saône, qui accroit la pression sur le centre hospitalier et appel à la vigilance.
"Il faut rester raisonnable sur les visites"
L'heure est donc à la prudence : “ça ne doit pas être la libéralisation totale des visites sans filtre et sans retenue”, met en garde le docteur Philippe Dubot. Il recommande d'ailleurs aux proches des malades de s’assurer de n’être ni cas contact ni infecté avant de rendre visite aux patients.
"Même si vous avez une petite toux, il vaut peut-être mieux rester à la maison plutôt que de venir voir votre famille" insiste le docteur Phillipe Dubot.
L'Agence Régionale de Santé (ARS) a levé il y a quelques jours le plan blanc, ce dispositif permettant à un établissement de santé de faire face à un afflux massif de patients en mettant à disposition du personnel d’astreinte. Une mesure qui limite de façon stricte l’accès à l’hôpital pour le public.
Avec la fin du plan blanc et donc l'assouplissement des règles d'accès à l'établissement, l'ARS insiste donc sur la nécessité du respect des gestes barrières, pour contrer la flambée épidémique de ces derniers jours.