Ce dimanche 8 novembre, Jean-Christophe Galeazzi recevait sur le plateau de l'émission Dimanche en politique Gilles Platret, le maire LR de Chalon-sur-Saône et vice-président des Républicains et Raphaël Gauvain, député LREM de Saône-et-Loire.
Alors que la France doit faire face à la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, notre pays doit aussi affronter, une nouvelle flambée d’actes de terrorisme islamiste avec les attentats de Conflans-Sainte-Honorine et Nice.
Une double menace qui oblige l’exécutif et sa majorité à être sur tous les fronts face à une opposition qui a désormais choisi de faire entendre sa différence. La fin de l’unité nationale face à la pandémie.
Même allégé par rapport à celui du printemps, le confinement qui vient d’entrer en vigueur se présente comme un aveu d’impuissance face à ce virus qui continue à tuer. Mais à l’inverse de mars-avril, les conséquences économiques, sociales et même culturelles de ces nouvelles restrictions sont aujourd’hui au cœur d’un débat plus vif qui a pris la place d’une forme d’unité nationale, souvent préférée par les politiques quand notre pays affronte de grandes difficultés.
Au cœur des débats, la question de l’ouverture ou non des commerces dit « non essentiels »
À Chalon-sur-Saône, le maire Gilles Platret (LR) a autorisé « la réouverture de tous les commerces de vente au détail non alimentaires pour lutter plus efficacement contre la propagation du virus ».Un arrêté qualifié d'illégal par la Préfecture de Saône-et-Loire. Raphaël Gauvain, député (LaRem) de Saône-et-Loire rappelle que l’objectif du confinement est de « protéger la population. Nous n’avons absolument pas besoin de ce type d’initiatives politiciennes destinées à faire le buzz… ».
Lors du débat, Gilles Platret a démontré son attachement à l'ouverture des commerces locaux et combien ils sont vitaux pour une ville :
Si les commerces dégringolent, toute la ville dégringole
La responsabilité des maires
Gilles Platret déclare, au sujet des petits commerçants "j'ai les yeux rivés sur les indicateurs, et notamment ceux sur l'établissement hospitalier William Morrey (l'hôpital de Chalon-sur-Saône ndlr), je dis simplement que ce procès en irresponsabilité est insupportable, car si les maires n'avaient pas été là au début de la crise, l'Etat et le Gouvernement que vous représentez aujourd'hui car vous appartenez à sa majorité, n'a pas été capable de fournir des blouses des masques des surblouses aux soignants de l'hôpital. Qui l'a fait ? Les collectivités territoriales, donc arrêtez de nous dire que nous sommes irresponsables, c'est complètement faux. Nous essayons de trouver le moyen de faire en sorte que l'épidémie recule, qu'elle recule par tous les moyen, mais qu'elle ne recule pas aux seuls dépens des petits commerçants. Car ce que le Gouvernement a fait, c'est de favoriser contre les petits commerçants les grandes surfaces dans un premier temps puis les plateformes de vente en ligne."
La réponse de Raphaël Gauvain : "Le procès en irresponsabilité, il n'est pas contre les élus locaux, le Gouvernement et la Majorité a confiance envers les élus locaux. Le procès en irresponsabilité, il est contre vous : il est contre les 50 ou 100 maires qui ont pris des arrêtés, sachant parfaitement que c'était un arrêté illégal, tout ça pour faire du buzz, tout ça parce que vous êtes en campagne, je trouve ça totalement irresponsable."
Au sujet de l'épidémie de Coronavirus et de l'appréhension de la crise sanitaire
Le maire de Chalon, Gilles Platret, dénonce de son côté "un manque de lits de réanimation créés par le Ministère de la Santé pour endiguer la seconde vague épidémique. "
De son côté, Raphaël Gauvain voit d'abord le "manque de médecins", et "une décision prise au début des années 2000, pour réduire le budget de la Sécu, on a dû réduire le nombre de médecins, dans nos campagnes, à l'hôpital."
Différentes stratégies face au terrorisme islamique
Après celui de Samuel Paty, l’assassinat par un terroriste islamiste de trois fidèles à la basilique Notre-Dame de Nice vient nous rappeler que nous n’en avons pas fini avec l’Islam radical. L’Etat étant en charge de la protection des citoyens, le débat porte logiquement sur les moyens de la lutte antiterroriste.Au moment où le gouvernement prépare une loi sur « les séparatismes », les questions fusent :
Faut-il expulser les fichés S pour radicalisation ? Doit-on voter une loi d’exception ?
Gilles Platret se questionne : « l’Islamisme nous a déclaré la guerre. Quand cesserons-nous d’être des agneaux vis-à-vis des loups ? ».
Raphaël Gauvain dénonce, lui, ce qu’il appelle des « coups de mentons qui n’ont jamais fait une politique » et appelle le maire de Chalon à en débattre publiquement.