Ce 31 mars s'ouvre le procès en correctionnelle de la belle-mère des trois enfants morts noyés dans le lac de Chalon-sur-Saône en 2018. Le maire, Gilles Platret, est aussi cité à comparaître pour n'avoir pas signalé que la baignade était dangereuse.
Ils s'appelaient Assia, Abd-Allah et Abd-Arrahmane. Trois frères et sœur de 9, 10 et 13 ans, morts noyés dans le plan d'eau de Chalon-sur-Saône en juillet 2018. Ils étaient alors sous la surveillance de leur belle-mère, la compagne de leur père. Plus de quatre ans après, le procès de cette femme, Aurélie H, s'ouvre à Chalon-sur-Saône. Le maire de Chalon est également mis en cause. Nos reporters sur place suivent l'audience.
17h30 : la décision sera rendue en mai
L'avocat de Gilles Platret a terminé sa plaidoirie en concluant : "Je pense qu'après ce procès, quel que soit le délibéré, il est important de revisiter tout ça. Il faut faire le maximum pour éviter ce type d'accidents."
Les juges ne se prononceront pas tout de suite : la décision est mise en délibéré. Elle sera rendue le 12 mai au matin.
16h45 : l'avocat de Gilles Platret débute sa plaidoirie
Le maire de Chalon-sur-Saône, absent de l'audience, a toujours réfuté son implication dans cette affaire. Son avocat, maître Levent Saban, débute : "J'ai entendu de tous les côtés que le maire aurait dû être là."
"Pourquoi monsieur Platret n'est pas ici présent ? D'abord, c'est son droit le plus strict. C'est un conseil que je lui ai donné. Qu'aurait apporté la présence du maire ? En quoi vous a-t-il manqué, chers confrères ?" questionne-t-il en s'adressant à la cour.
"Je trouve que la configuration et la teneur des débats autour de sa présence montrent qu'il est fort heureux, pour la sérénité des débats, qu'il n'ait pas été là. Est-ce que sa présence n'aurait pas décentré notre sujet ?" interroge Levent Saban.
16h20 : "Monsieur le maire brille par son absence"
La plaidoirie de Ramazan Ozturk, l'avocat d'Aurélie H, se poursuit. Il s'en prend à Gilles Platret, le maire de Chalon-sur-Saône. "Pour ma part, ce drame aurait pu être évité si la mairie avait fait son travail. Monsieur le maire brille par son absence."
"Si le maire n'avait rien à se reprocher comme il dit, s'il n'avait commis aucune faute, il n'aurait rien à craindre de vous, madame la présidente. Mais non, ça n'a jamais été la dynamique de la mairie. Le mépris, la condescendance du maire vis-à-vis de ce drame est inqualifiable. Son comportement est déplorable", critique l'avocat de la mise en cause.
Au sujet de la peine requise contre sa cliente, trois ans de prison avec sursis intégral : "C'est pour quoi cette peine ? Pour soulager les parties civiles ? Ca ne soulagera personne. Pour la punir elle ? Ca n'a pas de sens. Est-ce qu'il faut obligatoirement passer par la sanction pénale ?"
"De la peine, il y en a tellement. Elle est là, votre peine. Elle ne tient pas dans une salle aussi petite. C'est une souffrance qui dépasse ces murs."
Maître Ramazan Ozturk
"Depuis cinq ans, elle [ma cliente] vit dans la souffrance, elle est blessée à jamais. Dans le code pénal, il n'y a pas de peine équivalente. Elle devra vivre avec jusqu'à son dernier souffle." Maître Ozturk demande qu'en cas de condamnation, sa cliente soit dispensée de peine.
15h45 : "Il y a une responsabilité civile, ce n'est pas discutable. Mais y a-t-il une responsabilité pénale ?"
Après les réquisitions du procureur, c'est maintenant à la défense, l'avocat d'Aurélie H, de plaider. L'audience vient de reprendre.
"Cette affaire, l'opinion publique s'en est emparée, les médias, les réseaux sociaux. C'est un drame absolu", dit l'avocat d'Aurélie H, maître Ramazan Ozturk. "Quand on est parent et qu'on essaie de se mettre à la place de madame, ce qui est impossible, rien que le fait d'imaginer cette éventualité, le sol se dérobe sous nos pieds."
"Vous avez le droit d'en vouloir à la terre entière, votre peine est légitime, et à aucun moment mes propos ne seront dirigés contre vous", dit maître Ozturk à Lallia Konaté.
Il se recentre ensuite sur sa cliente, Aurélie H, contre qui trois ans de prison avec sursis ont été requis. "Ces trois enfants sont morts sous la responsabilité de cette femme, c'est un fait, on ne le conteste pas, et elle doit vivre avec le poids de cette culpabilité."
"Il y a une responsabilité civile, ce n'est pas discutable. Mais y a-t-il une responsabilité pénale ? Ca va être à vous de décider", lance-t-il aux juges.
L'avocat insiste sur le fait qu'Aurélie H ne faisait pas de discrimination sur les trois victimes parce que ce n'étaient pas ses propres enfants. "Elle n'a jamais fait de différence. Ils mangeaient la même chose, jouaient aux mêmes jeux."
Maître Ramazan Ozturk rappelle que sa cliente a été placée sous contrôle judiciaire dès l'ouverture d'une enquête, et "à aucun moment le procureur n'a sollicité qu'on lui interdise de s'occuper d'enfants". "Pour moi, c'est révélateur."
"C'est un accident, un terrible accident. Rien ne peut nous permettre d'affirmer que c'est une femme négligente ou inconsciente", affirme maître Ozturk.
15h20 : l'audience est suspendue, trois ans de prison requis contre la belle-mère
Après les plaidoiries des avocats, le procureur a effectué ses réquisitions.
Contre Aurélie H, la belle-mère, il requiert trois ans de prison "intégralement assorti du sursis simple", ce qui veut dire qu'elle n'irait pas en prison.
Contre le maire de Chalon-sur-Saône, le procureur laisse une condamnation "à l'appréciation du tribunal".
Selon le procureur, la belle-mère "a bien commis l'homicide involontaire qui lui est reproché".
"Sa responsabilité dans les décès est directe. C'est son comportement qui a causé le décès par noyade des trois enfants. Cette faute résulte du défaut de surveillance, constaté par les témoins qui ont été entendus."
Le procureur
"Ce défaut de surveillance est flagrant. Elle [la belle-mère] se trouvait à plus de 100 mètres de distance, sans aucune visibilité. Les enfants ne savaient pas nager, ils n'étaient dotés d'aucun équipement nécessaire."
Le procureur poursuit : "Il est évident que ces enfants étaient présents sur le lac pour se baigner. On sait que cette baignade a duré 1 heure et que tout ce temps, ils ont été sans surveillance. Indépendamment de l'absence de panneau "baignade interdite", il revenait à l'adulte sous la responsabilité duquel les enfants étaient placés, de s'assurer qu'ils ne risquaient rien."
"C'est ce défaut de surveillance qui a entraîné le décès des trois enfants", estime le procureur.
L'audience est suspendue. Ce sera ensuite à la défense de plaider.
14h45 : "L'indifférence du maire se poursuit", tance l'avocat de Lallia Konaté
L'avocat de Lallia Konaté prend la parole et évoque la responsabilité du maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret.
"Ce n'était pas infamant de faire citer le maire. Nous l'avons demandé pour explorer en détail la procédure et voir si nous sommes dans un cas de faute caractérisée", explique maître Cédric Trabal.
"On savait que ce lac était dangereux, un arrêté interdisait la baignade. A l'origine, il y avait neuf panneaux "baignade interdite" mais un seul a été retrouvé, complètement enfoui. Les huit autres n'avaient plus de pancarte."
"Qu'est-ce que ça coûtait d'entretenir ces panneaux ? Comment peut-on en arriver à ce niveau-là de manque d'intérêt, de défaut d'entretien ?", questionne maître Trabal.
L'avocat de la mère de famille raconte qu'il y a déjà eu des drames, il évoque notamment l'histoire d'un homme "traîné par son chien au fond de l'eau et mort" (il semble qu'il fasse référence à cet homme de 66 ans retrouvé noyé en 2013 dans le lac).
"Nous avons un lieu fréquenté par les enfants, l'eau accessible. C'est connu de tout le monde que les gosses se baignent ici l'été. Il y a déjà un antécédent de noyade. Pourquoi la mairie n'a rien fait ? Est-ce qu'on a une faute caractérisée ? Je suis en droit de le penser."
Selon l'avocat, "on ne peut pas exclure indirectement que la mairie, par son laxisme, son indifférence, ait contribué à créer cette situation".
Le maire de Chalon n'a pas fait le déplacement, uniquement représenté à l'audience par son avocat. Le conseil de Lallia Konaté tance cette absence : "L'indifférence du maire se poursuit aujourd'hui. J'aurais bien aimé qu'il vienne. Dans l'intérêt de ses administrés, il aurait pu venir au moins par compassion, par humanité. Mais non. C'est tout ce que l'on aura."
14h30 : "J'ai voulu de nombreuses fois ne plus vivre", raconte Aurélie H, la mise en cause
Aurélie H, la belle-mère, est suivie par une psychologue depuis le début et est toujours suivie.
La présidente : "Comment vous voyez l'avenir ?"
Aurélie H : "Pour moi, c'est difficile tous les jours. Chaque jour, chaque situation me rappelle ça. Je suis tombée en dépression. Je suis en hypervigilance tout le temps, je ne sors jamais seule, je sors pour faire plaisir à mes enfants. J'ai des trous de mémoire, je n'arrive plus à réfléchir."
"J'ai voulu de nombreuses fois ne plus vivre. Ce sentiment de culpabilité, il est là. Ca me tourmente tout le temps. J'ai peur de sortir, du regard des gens."
Aurélie H
"J'ai des crises d'angoisse, j'ai l'impression que je ne vis pas. Je souffre tout le temps. Mon conjoint m'a dit "bats-toi pour tes enfants", je me bats tous les jours pour eux", raconte Aurélie H.
La présidente : "Aujourd'hui, vous avez quelque chose à dire à Lallia Konaté ?"
Aurélie H : "Est-ce que je peux me retourner ?"
La présidente : "C'est mieux si vous vous adressez directement au tribunal."
Aurélie H : "Je voudrais leur dire que cette journée n'était pas censée se terminer comme ça. J'ai toujours fait au mieux pour m'occuper des enfants."
"Ca aurait dû être une belle journée... Si je pouvais prendre une partie de leur douleur pour l'ajouter à la mienne, je le ferais."
Aurélie H
"Je n'ai jamais voulu qu'elles souffrent. Ce sentiment de culpabilité m'envahit."
14h10 : le père demande à être déchu de ses droits parentaux
Il est resté très discret depuis le début de cette affaire, et ne s'est jamais exprimé dans les médias. Assad I, le père des victimes et ex-mari de Lallia Konaté, est appelé à la barre.
La présidente : "On parle beaucoup de vous, on va vous laisser la parole. Vous confirmez que vous n'avez plus de lien avec vos filles ?"
Assad I : "Non, je n'ai plus de lien. Vu que je ne suis que le géniteur, je veux être déchu de mes droits parentaux [Khadija, la soeur aînée, a désigné plus tôt pendant l'audience son père comme son "géniteur" et pas son papa - lire plus bas]."
Assad I se plaint. "Il y a des gens qui sont rentrés dans cette histoire, je ne sais pas qui ils sont." Il explique que quelques jours avant le drame, Lallia Konaté lui a demandé d'aller chercher les filles, et qu'il s'est débrouillé en dernière minute pour prendre les enfants à la dernière minute, "alors que je travaille dans la restauration."
Il ajoute : "Si j'étais l'énergumène [qu'on décrit depuis le début de ce procès], elle n'aurait pas dû me confier les enfants."
La présidente le recadre : "Le tribunal n'est pas là pour apprécier, dans ce cadre de séparation, si vous étiez un bon père ou un bon parent. Aujourd'hui, on juge une affaire dans le cadre de votre droit de garde, alors que vous partez au travail, et ce qu'il s'est passé à ce moment-là."
La présidente : "A la suite de leur départ à Manchester, vous avez essayé de renouer ce lien ?"
Assad I : "Exactement."
La présidente : "Et ça n'a pas été possible ?"
Assad I : "Non."
La présidente : "Vous comprenez ce qu'elles expriment ?"
Assad I : "Je le comprends." Fin de son audition.
14h : Lallia Konaté, la maman, témoigne : "Mes deux autres filles sont traumatisées"
Après la fille, c'est au tour de la mère de prendre la parole. Lallia Konaté, qui a perdu trois de ses cinq enfants ce jour, baisse son masque chirurgical pour parler à la barre.
Lallia Konaté : "C'est important pour moi de prendre la parole. Si je la prends aujourd'hui, c'est pour mes enfants, mes enfants qui sont partis. Aujourd'hui, on souffre. On n'a plus de vie, on aura plus jamais une vie normale. Il faut que je vive avec ça. Cela fait cinq ans que je me bats pour que ce jour arrive enfin."
"Aujourd'hui, je dois vivre avec ce manque, avec ce sentiment d'avoir abandonné mes enfants. Je n'étais pas là ce jour-là. Ils se sont sentis en sécurité, ça leur a coûté la vie."
Lallia Konaté
"Mes deux autres filles sont traumatisées. L'une d'elles a des envies suicidaires. On n'a plus de vie, en fait", poursuit Lallia Konaté.
La présidente intervient : "Ce jour-là, vous ne les avez pas abandonnés, vos enfants."
Lallia Konaté : "Je les ai vus le mardi, je n'aurais jamais pensé que ce serait le dernier jour."
13h30 : "Je préfère dire géniteur, pas papa"
Après 1h30 de suspension, l'audience a repris au tribunal de Chalon-sur-Saône. A la barre, Khadija, la plus grande des sœurs survivantes, qui raconte ce terrible jour de juillet 2018. Elle témoigne d'une voix faible, les mains crispées à la barre.
Khadija : "On avait préparé un sac à dos, des vêtements de rechange. Elle [la belle-mère Aurélie H] a dit : "Si l'un de vous se noie, j'enlève mon voile et je saute dans l'eau." On était déjà allées sur place, uniquement pour se tremper les pieds."
La présidente : "Ce qui était prévu, c'était de vous immerger ?"
Khadija : "Oui."
La présidente : "Mais vous ne l'aviez jamais fait avec votre père ?"
Khadija : "Non. Je n'ai pas le souvenir de qui avait eu l'idée de la baignade."
La présidente : "C'était à vous de surveiller vos frères et sœurs ?"
Khadija : "Je suppose, oui."
Khadija raconte que les enfants, au bord de l'eau, jouent à se faire des blagues, "on faisait semblant de se noyer". Mais lorsqu'elle comprend que ce n'est plus du tout un jeu et que ses frères et sœur ont vraiment un problème, elle va voir Aurélie H. "Je suis partie la prévenir, elle m'a demandé de jurer."
La présidente : "Vous confirmez que tout le monde devait aller se baigner ?"
Khadija : "Oui, sinon on aurait fait comme d'habitude. On aurait pas pris de vêtements de rechange."
La présidente : "Qu'est-ce que vous attendez de cette audience ?"
Khadija : "Pas grand-chose. Quoi qu'il arrive, c'est du passé."
La présidente : "Aujourd'hui, vous arrivez à avancer ?"
Khadija : "Je ne pense pas." La grande sœur fait part de son sentiment de culpabilité. Elle est en pleurs à la barre. Elle précise, en parlant du père : "Je préfère dire géniteur, pas papa."
12h : l'audience est suspendue
L'audience est suspendue à la mi-journée, après l'audition d'Aurélie H, la belle-mère, mise en cause pour "homicide involontaire". Elle est arrivée ce matin sans dire un mot, accompagnée de sa mère. Le procès reprendra cet après-midi.
Lallia Konaté, la mère des victimes, est passée brièvement à la barre. Mais après la première question de la présidente, elle a craqué et a quitté la barre, en larmes.
11h : "Avez-vous manqué à un devoir de surveillance ?"
La belle-mère, Aurélie H, continue d'être interrogée.
La présidente : "Vous ne saviez pas que c'était interdit de se baigner ?"
Aurélie H : "Non. S'il y avait eu un panneau "baignade interdite", ils n'auraient pas mis les pieds dans l'eau. J'aurais vu qu'il y avait un risque. J'ai toujours fonctionné de la même façon avec mes propres enfants." (Le maire de Chalon, Gilles Platret, est justement mis en cause pour n'avoir pas suffisamment bien signalé que la baignade était dangereuse.)
La présidente : "Vous avez minimisé, ce jour-là, le danger de l'eau ?"
Aurélie H : "Peut-être. Je ne m'attendais pas à ce que ça arrive."
La présidente : "Pour vous, est-ce que les enfants de votre conjoint étaient sous votre responsabilité ?"
Aurélie H : "Oui, ils étaient sous ma responsabilité."
La présidente : "Vous avez manqué à un devoir de surveillance ?"
Aurélie H : "Je n'ai pas regardé. On était ensemble, tout le monde surveillait tout le monde."
La présidente (à nouveau) : "Est-ce que vous avez manqué à un devoir de surveillance ?"
Aurélie H : "Je ne sais pas quoi vous dire. Pour moi ils étaient sous surveillance."
La présidente : "Sous la surveillance d'un adulte, vous pensez que ça se serait passé ?"
Aurélie H : "Non, je ne pense pas."
10h15 : la belle-mère est interrogée
Aurélie H est actuellement entendue à la barre. "J'allais régulièrement dans le parc avec les enfants pour qu'ils puissent se rafraîchir au bord de l'eau, qu'ils jouent autour du lac", raconte-t-elle. "Je leur avais dit la veille de ne pas jouer avec l'eau à cet endroit."
La présidente lui fait remarquer qu'elle s'était posée dans l'herbe mais très loin, à une centaine de mètres, du lieu de la noyade, et qu'elle n'avait donc aucune visibilité sur eux.
Aurélie H : "Je me souviens qu'il y avait un peu de sable. Ça donnait l'impression que le fond du lac descendait progressivement. Je savais où ils allaient."
La présidente : "Vous ne les accompagnez pas ?"
Aurélie H : "Non, je suis restée du côté où je pouvais surveiller mes enfants." Ce jour-là, Aurélie H s'occupe en effet des enfants de son compagnon, mais aussi de ses propres enfants.
De très nombreux soutiens à la mère de famille
Ce vendredi matin, le tribunal de Chalon n'a pas pu accueillir tout le monde, la salle étant trop petite. Sur place, Lallia Konaté, la mère de famille. Il y a aussi Aurélie H, la prévenue jugée pour "homicide involontaire", accusée de ne pas avoir surveillé les enfants alors qu'ils jouaient près de l'eau. Le maire de Chalon, Gilles Platret, est cité à comparaître mais il n'est pas présent, uniquement représenté par son avocat. Ce dernier a d'ailleurs requis la nullité de cette citation à comparaître en début d'audience.
Parmi les personnes venues apporter leur soutien à Lallia Konaté, on note la présence d'Assa Traoré, la sœur d'Adama Traoré, militante antiraciste.