Dans certains campings, il est possible de louer un emplacement pendant une longue durée et d'y installer son mobil home. Ces propriétaires, souvent des retraités, l'utilisent alors comme résidence principale ou secondaire et payent un loyer annuel ou bi annuel. L'un d'entre eux se confie sur ce choix de vie.
Et si vous passiez 6 mois de l'année dans un mobil home au beau milieu d'un camping ? C'est le choix de vie qu'ont fait certains retraités. Après avoir acheté un logement déjà fabriqué, il faut trouver un emplacement, pour lequel il faut payer un loyer annuel ou bi annuel.
Le camping du Moulin de Collonge à Saint-Boil (Saône-et-Loire) fait partie de ces points de chute pour les maisonnettes mobiles.
"Je n'avais jamais pensé à acheter un mobil home un jour"
À 60 ans, Frédéric Lecœur ne s'attendait pas à posséder un mobil home un jour dans sa vie. Cet habitant de la Côte châlonnaise a sauté le pas en 2020, "par pur hasard". Il raconte : "À la base, je cherchais un logement pour mes parents qui sont assez vieux, et là je suis tombé sur cette occasion. Je n'avais jamais pensé à acheter un mobil home un jour. C'était vraiment une idée que je n'avais jamais eue. Mais c'est en allant visiter le logement que je suis tombé complètement sous le charme du lieu." À l'époque, il avait déboursé une somme comprise entre 10 000 et 15 000 €, mais pour de l'occasion , il explique que les prix peuvent varier de 5 000 à 50 000 €.
Ce qui m'a marqué aussi c'est le calme total du lieu, il n'y a aucun bruit, pas de ligne à haute tension ou quoi que ce soit.
Frédéric Lecœurpropriétaire d'un mobil home
À Saint-Boil, cet amoureux de la nature a découvert un environnement "en pleine nature, entouré d'oiseaux en tous genres, avec un point d'eau et un coin de pêche". Féru de vélo, il profite aussi régulièrement de la voie verte pour pouvoir faire des promenades. "J'habite à 30 minutes du mobil home, donc j'en profite comme d'une résidence secondaire. Je pars en vacances, mais à côté de chez moi. J'y suis toute la belle saison, donc d'avril à septembre."
"Ils viennent chercher le calme et la convivialité"
Avec neuf emplacements dédiés aux propriétaires de mobil home, le camping du Moulin de Collonge les accueille tout au long de la saison, qui s'écoule d'avril à septembre. "Avec les propriétaires, on signe un contrat de deux ans", explique Maud Gonnot, cogérante du camping. "En tout, l'emplacement revient à 2 600 euros par saison avec tout compris, eau, électricité, etc."
Les profils des neuf occupants du Moulin de Collonge sont tous des retraités. "Par contre ils viennent d'un peu partout", assure la cogérante. "Certains viennent du Rhône par exemple, mais d'autres n’habitent vraiment pas loin." Pour les habitants de la région, quel est l'intérêt de venir s'installer dans un camping ? Maud Gonnot répond sans hésiter : "C'est la vie à la nature. Certains vivent dans un appartement dans une grande ville et ils viennent chercher le calme et la convivialité entre voisins ici. On est idéalement placés, on a une voie verte juste à côté, c'est sauvage, on est sur la route des vins et à proximité de Cluny."
Actuellement, le camping n'accueille plus de propriétaires de mobil home, faute de place.
22 000 mobil homes vendus en France l'an dernier
Malgré les bons côtés, Frédéric Lecœur admet qu'il cherche aujourd'hui à vendre son mobil home : "Mes parents ont des problèmes de santé, donc ils n'en profitent pas du tout. Même si j'y trouve mon compte, c'était pour eux à la base."
Son habitation fait donc l'objet d'une annonce en ligne. Si certains achètent des logements déjà installés comme celui de Frédéric, de nombreux mobil home sont achetés pour être installés à un endroit choisi. Selon Statista, près de 22 000 mobil home ont été vendus en France entre 2022 et 2023.