Dans un jugement du conseil de prud'hommes de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) rendu en septembre 2023, l'entreprise Verallia est condamnée pour discrimination syndicale envers un représentant de la CGT.
Le jugement a été prononcé le 6 septembre 2023, au grand soulagement de Christophe Bride, secrétaire adjoint à la CGT. La justice reconnaît une discrimination syndicale de la part de Verallia, son ancien employeur pour ne pas avoir respecté l'accord d'entreprise de reconnaissance syndicale.
Christophe Bride était détaché à l'union départementale de la CGT de Saône-et-Loire depuis 2006. En 2011, un accord de reconnaissance syndicale est signé avec Verallia (Saint-Gobain à l’époque) pour lui permettre d'avoir une valorisation de ses compétences et d'avancement dans sa carrière. Mais en 2019, l'entreprise décide de ne pas lui faire bénéficier de cet accord. Le syndicaliste décide alors de saisir le conseil des prud'hommes.
Un jugement que Christophe Bride prend comme une reconnaissance.
"C'est une victoire collective."
Christophe Bride
"Ça fait des années que l’on dit être victime de discrimination syndicale envers la CGT, tout le monde sait que Verallia nous tape dessus, avec des licenciements, des pressions", ajoute le secrétaire adjoint à la CGT.
La direction de Verallia France se réserve le droit de faire appel
Contactée par France 3, la direction de Verrallia nous précise dans un mail : "Monsieur Bride a saisi le conseil des prud’hommes de Chalon-sur-Saône pour discrimination syndicale et pour non-respect de l’accord d’entreprise de reconnaissance syndicale en place, accord dénoncé en 2020. À l’époque, un accord était en place permettant aux représentants syndicaux de bénéficier d‘un positionnement salarial en comparaison des rémunérations des salariés de leur catégorie professionnelle."
"Le conseil des prud’hommes a rendu son jugement le 6 septembre dernier et a condamné en 1ère instance Verallia France à un rattrapage salarial. La direction de Verallia France se réserve le droit de faire appel de ce jugement."
La direction de Verallia France
"Au-delà de ces évènements, la direction confirme son souhait de poursuivre un dialogue social ouvert et constructif", conclut l'entreprise.
Un autre dossier devant la justice
Pour autant, Christophe Bride est toujours en conflit avec Verallia. Il y a 3 ans, à la suite d'un incendie dans l'usine de Chalon-sur-Saône, il dénonce avec des collègues un risque pour la santé à cause de l'amiante. Verallia conteste et les licencie après un tract jugé diffamatoire. Depuis, le syndicaliste demande sa réintégration devant le tribunal administratif de Dijon.