L'application "stop covid" est un des outils que le gouvernement veut utiliser pour le déconfinement. La députée PS de Saône-et -Loire a demandé que l'Assemblée vote sur ce traçage numérique, qui d'après le groupe PS soulève "bien des questions éthiques et juridiques."
Pour gérer un éventuel déconfinement à partir du 11 mai, le gouvernement a annoncé vouloir utiliser un système de traçage numérique , à l'instar d'autres pays comme la Corée du Sud, la Pologne ou Israel. L'idée est de "prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif, afin qu'elles se fassent tester elles mêmes et si besoin qu'elles soient prises en charge très tôt". Mais, rappelle Cédric O, le secrétaire d'Etat chargé du numérique "personne ne pourra retracer qui a été infecté , ni qui a infecté qui."
Le sujet sera abordé par la représentation nationale à l'Assemblée, le 28 avril, mais les débats ne seront pas suivis d'un vote.
Un courrier au Premier Ministre
C'est pour réclamer ce vote que la députée de Sâone et Loire Cécile Untermaier a écrit à Edouard Philippe , au nom du groupe Ps à l'Assemblée.
Elle évoque dans ce courrier un certain nombre de doutes :
L'efficacité de cette application n'est-elle pas déjà compromise alors que de nombreuses personnes, notamment les plus agées ne maitrisent pas les outils numériques. (...) Dès lors qu'une telle application ne peut être efficace qu'au delà d'un certain seuil d'utilisateurs (entre 60 et 70% de la population) , son efficacité n'est-elle pas sujette à caution ?
De plus, quels seraient les risques de piratage et d'utilisation non autorisée des données ?
Le groupe PS réclame une publication du code source, un descriptif de l'application, une saisie de la CNIL, une solution alternative pour les personnes éloignées du numérique , et donc un débat suivi d'un vote.
Et le PS n'est pas seul, puisque le député LR Philippe Gosselin , membre de la commission des lois comme Cécile Untermaier, a lui aussi demandé un vote sur cette application "stop covid".