Les salariés d’Allia se sont réunis mardi 14 mars 2017 avec leur avocat et leurs experts pour faire le point sur le plan de sauvegarde de l’emploi, lancé il y a plusieurs mois sur le site de Saône-et-Loire. Aujourd’hui, il semblerait que les licenciements ne soient plus possible.
C’est en mai 2016 à Digoin que tout a débuté : Allia avait annoncé aux salariés la fermeture de leur usine de Saône-et-Loire qui fabrique de la céramique sanitaire. De nombreux mouvements de grève et de blocage ont suivi cette décision, menaçant 176 emplois.
Aujourd'hui, « d’un point de vue procédural […] le groupe ne peut plus justifier ce plan social. D’un point de vue judiciaire, la date butoir étant passée […] le plan social est mort », déclare Pierre Gaël Laveder, représentant de l’intersyndicale d’Allia
En s’intéressant à l’aspect économique de leur entreprise et notamment aux chiffres de la Bourse, les délégués syndicaux se sont rendu compte que le groupe Allia semblait très rentable.
« Le bénéfice net est de 30%, la céramique sanitaire semble se vendre si bien qu’une hausse des ventes est prévue dans les prochaines années en France. On ne comprend pas trop pourquoi on veut nous licencier actuellement », précise Michel Romain, membre du CHSCT d’Allia
Les manifestants sont soutenus par les pouvoirs publics. Reçus dans différents ministères, les délégués syndicaux ont pu discuter avec eux de la situation. Le ministère du Travail appuie les arguments des syndicats, précisant qu’Allia ne respecte pas les règles.
Un reportage réalisé par Damien Boutillet, Romy Ho-a-Chuck et Carlos Zappalá
Intervenants:
- Pierre Gaël Laveder, représentant de l'intersyndicale d'Allia
- Michel Romain, membre du CHSCT d'Allia
- Mohamed Boussil, délégué syndical UNSA Allia