Les salariés de la société Allia poursuivent leur blocage du site de Digoin pour la 14e journée consécutive ce vendredi 23 décembre 2016. Ils refusent la fermeture de leur usine et réclament un délai supplémentaire pour trouver un repreneur.
Ils ne lâchent rien!
Les salariés du fabricant de sanitaires en céramique Allia restent mobilisés devant l'usine de Digoin.
Le portail de l'usine est bloqué depuis le 7 décembre 2016 et l'intersyndicale annonce, dans un communiqué, que ce blocage sera suspendu pour les vacances de Noël ce vendredi 23 décembre avant de reprendre dès le 2 janvier. Dans l'intervalle, une surveillance du site sera assurée précisent les représentants du personnels.
En fin de semaine dernière, les salariés du deuxième site Allia ont eux-aussi installé un piquet de grève à La Villeneuve-au-Chêne, dans le département de l'Aube.
Le reportage de Damien Boutillet, Romy Ho-A-Chuck et Maxime Ozel
-des salariés
-Pascal Auxoux, secrétaire du CCE
L'employeur reste sourd aux revendications
Allia est, depuis 2015, la propriété du groupe suisse Geberit qui a annoncé son intention de fermer les deux sites français au printemps 2016.
Ce projet menace 256 emplois dont 176 sur le seul site de Saône-et-Loire.
La procédure légale va prendre fin le 16 janvier 2017
Les revendications des personnels n'ont pas changé depuis le début du conflit : ils demandent un report de la décision alors que la procédure légale doit prendre fin le 16 janvier 2017. Les syndicats veulent ainsi permettre de trouver une solution alternative ou un repreneur. Pour l'heure, ils refusent de négocier le PSE (le Plan de Sauvegarde de l'Emploi) dans l'attente du rapport de l'expert-comptable, un rapport attendu pour le 3 janvier.
"Il est de première importance de s’appuyer sur le rapport économique pour connaitre les raisons réelles de la fermeture des usines. On va se battre pour obtenir gain de cause », précise Edmond Cunha, délégué syndical central sur le site de Digoin.
Le secrétaire du CCE, Pascal Auxoux, affirme de son côté : « Ils nous ont sous-estimé, et nous ont provoqué en duel, qu’ils assument car on ne lâchera rien ».