L'enseigne Dim, dont le site historique est à Autun, a annoncé mercredi 19 juillet, la relocalisation de la production de près de 19 millions de paire de collants par an en Saône-et-Loire. Un rebond pour l'usine bourguignonne, après de nombreuses suppressions de postes en 2014-2015.
L'enseigne Dim a annoncé ce mercredi la relocalisation d'une partie de sa production de collants, soit près de 19 millions de paires, en France. Ceux-ci étaient jusque-là en partie fabriqués à Schongau, dans le sud de l'Allemagne. Ce site, qui comptait 90 salariés, est désormais fermé.
Leur fabrication sera presque intégralement réalisée à Autun, en Saône-et-Loire. Le site historique du groupe produit déjà 30 millions de paires de collants par an."Plus de 90 % des articles des produits chaussants du groupe seront tricotés" sur place, a annoncé Dim Brands International.
Une production "plus ou moins avec les mêmes effectifs"
"On savait qu'il y avait un match entre nous et nos collègues allemands depuis plusieurs années. On est contents, hormis le fait que l'on est désolé pour eux", précise Frédéric Besacier, syndicaliste CFE-CGC sur le site de Dim en Saône-et-Loire. "Au niveau de cette activité, cela nous permet d'envisager un futur plus positif".
La société a en effet connu des années difficiles. Le rachat en 2014 par Hanesbrand avait entraîné la suppression de 165 emplois à Autun. Hanes avait ensuite revendu sa filiale en mars 2022 à Regent L.P. Le site comptait près d'un millier d'employés il y a dix ans.
"Nous avons quitté un groupe il y a plus d'un an et nous voulons désormais redéployer nos ressources. L'usine d'Autun est notre usine la plus performante. Il y a de belles compétences ici", indique François Riston, le président Europe de Dim, interrogé ce jeudi. "Le choix de la relocalisation nous permet de saturer notre production et de réduire les coûts, car le marché du collant est en baisse actuellement. Les jeunes en achètent moins".
On va revenir à un niveau de production que l'on a connu.
Frédéric BesacierSyndicaliste CFE-CGC à Dim
La production se fera avec les mêmes effectifs que ceux actuellement présents sur le site, six-cents personnes travaillent désormais sur place, ainsi qu'une centaine d'intérimaires. "Il est encore trop tôt pour savoir si l'on aura besoin d'embaucher ou non", précise François Riston. Cet accroissement d'activité s'accompagnera selon lui d'une "montée en compétences des équipes". La production sera réorganisée entre celle de Dim et celle la marque allemande Nur Die.
"On va revenir à un niveau supérieur de production", se réjouit Frédéric Besacier. "On a demandé la mise en place d'une commission de suivi pour pouvoir signaler les choses au fil de l'eau. L'usine fonctionne par ailleurs aujourd'hui avec des intérimaires, on espère donc que cette augmentation d'activité pourra permettre d'en transformer en CDI".