ENTRETIEN. Le pompier pyromane de Simandre condamné en appel : "Il a conscience de tous les dommages qu'il a pu causer"

La condamnation de Nicolas M., le pompier pyromane de Simandre, a été confirmée ce jeudi 13 juin par la cour d'appel de Dijon. Son avocate, Elise Andali, s'est exprimée auprès de France 3.

Ce jeudi 13 juin, Nicolas M. a vu sa condamnation initiale confirmée par la cour d'appel de Dijon. Ce pompier pyromane, volontaire au SDIS de Saône-et-Loire depuis 20 ans, était jugé pour avoir incendié huit exploitations agricoles en quelques mois dans son village de Simandre, semant la psychose dans cette commune de 1 700 habitants.

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Dans le détail, Nicolas M. écope de 7 ans d'emprisonnement, 5 ans de suivi socio-judiciaire, une injonction de soins psychologiques et addictologiques, l'obligation d'indemniser les victimes et de suivre une formation professionnelle, l'interdiction de rentrer en contact avec les victimes et de se rendre en Saône-et-Loire.

Elise Andali, son avocate, s'est exprimée auprès de France 3 Bourgogne après l'audience ce jeudi. 

Pourquoi Nicolas M. a-t-il fait appel ? C'était une dernière chance ? L'espoir de voir sa peine réduite ?

Maître Elise Andali : "Pour lui, c'était important de faire appel pour que ses explications, ses observations et surtout ses excuses soient une nouvelle fois entendues par les parties civiles, qui sont nombreuses. Parce qu'il a pleinement conscience des conséquences pour les victimes."

C'était important pour lui de faire appel. Maintenant la peine est sévère, mais nous l'acceptons.

Elise Andali

avocate de Nicolas M.

"On va se diriger vers un aménagement de peine très prochainement. Surtout, il va commencer dès le mois prochain à indemniser les victimes, parce qu'il a conscience, encore une fois, de tous les dommages qu'il a pu causer."

En première instance, Nicolas M. a avoué sept incendies volontaires, mais pas le huitième incendie sur la commune voisine de Baudrières, le dernier en date. Il a finalement été condamné pour les huit incendies. Dans le fond, est-ce quelque chose de grave pour votre client ?

Maître Elise Andali : "Pour mon client, c'était important que la vérité soit établie. Il conteste ce fait de Baudrières. Depuis le début, il a eu l'honnêteté et la loyauté de reconnaître ce qu'il avait commis, et de ne pas reconnaître ce qu'il n'avait pas commis."

"C'était important pour lui de le repréciser aujourd'hui. Maintenant, pour nous il y avait des incertitudes, un doute, un point d'interrogation. Aujourd'hui, il est condamné pour ce huitième fait, et il l'accepte."

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La condamnation est réitérée, mais Nicolas M. est déjà en détention depuis novembre. Quel est son état d'esprit ?

Maître Elise Andali :"Les soins ont débuté dès le premier jour de sa détention. Dès qu'il a été incarcéré à la maison d'arrêt de Varennes-le-Grand, il s'est inscrit pour suivre des soins psychologiques et addictologiques, puisqu'il y avait une question d'alcool dans ce dossier."

Il sait qu'il était au plus mal et que ça n'allait pas pour lui, et que c'était important qu'il sorte la tête de l'eau, qu'il avance.

Elise Andali

avocate de Nicolas M.

"Parce que certes, il a failli, certes, il a commis des actes impardonnables et inexcusables, mais ce n'est pas terminé pour lui. Il y a un avenir, et pour lui, c'est important qu'il se sente mieux et qu'il aille de l'avant."

► Dernier volet de cette affaire : l'indemnisation des parties civiles. Le montant exact doit être fixé lors d'une prochaine audience, qui aura lieu le 25 octobre 2024.

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