Environnement. La voiture du futur se trouve-t-elle en Saône-et-Loire ?

Motivé par l’urgence climatique, Tobias Demantke a créé, à Matour en Saône-et-Loire, une voiture à énergie positive. Un prototype qui roule grâce à 8m² et demi de panneaux solaires et produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.

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Sur les routes de Saône-et-Loire, Tobias Demantke ne passe pas inaperçu au volant de son prototype. Le dessinateur industriel de métier s’est lancé en avril 2021 dans la création de la première voiture à énergie positive, selon lui.

Fabriqué à partir de matériaux de récupération (du bois, du plexiglas, etc.), ce véhicule, de quatre à cinq places, transporte sur son toit 8m² et demi de panneaux solaires. 

Selon son créateur, cette voiture d’un nouveau genre pourrait atteindre jusqu’à 80km/h avec une grande autonomie. « On a fait une journée d’essai avec des batteries quasiment vides et on a fait 100km, presque uniquement avec les panneaux solaires », affirme Tobias Demantke qui ne doute pas de la fiabilité de son véhicule. « Il serait capable de faire plus de 30 000 km par an ! »

Un véhicule à « énergie positive »

Quand elle est à l’arrêt, la voiture se transforme en fournisseur d’électricité pour la maison, à l’aide d’une simple rallonge électrique et d’un ingénieux système de batteries. Une utilisation « positive » de l’énergie qui a séduit Vincent Rouzé et Marie-Laure Schneuwly chez qui est installé le prototype. A elle-seule, la voiture couvrirait les deux-tiers de leurs besoins en électricité.

Ces défenseurs de l’environnement y voient aussi une alternative aux voitures thermiques polluantes. « Ce véhicule est vraiment vertueux. Il est plus léger et alimenté par l’énergie solaire. Si en plus, chaque conducteur roule moins dans ce cas-là on peut envisager de faire face à l’enjeu climatique », explique Vincent Rouzé.

« On doit changer la manière de nous déplacer »

Également motivé par l’urgence climatique, Tobias Demantke est persuadé qu’il faille changer les normes : « Il faut qu’on arrête de nous vendre des véhicules à essence dont on a changé le moteur et mis des batteries. On doit changer la manière de nous déplacer. »

C’est la raison pour laquelle, il a choisi de ne pas déposer de brevet sur son invention. « On l’a rendue publique pour que ce soit profitable à tous grâce aux améliorations que cela entrainerait pour notre environnement et notre vie future », explique l’inventeur. Il appelle les industriels à prendre le relais et produire sa voiture à grande échelle.

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