Deux foyers de fièvre catarrhale ovine ont été confirmés dans le département de Saône-et-Loire par le laboratoire national de référence de l’ANSES. Ils sont situés sur les communes de Dyo et Roussillon-en-Morvan. Deux cas avaient déjà été repérés dans le département de la Nièvre.
Comment ces cas de fièvre catarrhale ovine ont-ils détectés?
"Ces foyers ont été détectés à l’occasion de la surveillance conduite sur 30 cheptels de Saône-et-Loire dans le cadre d’une campagne nationale visant à apprécier l’étendue de cette maladie sur le territoire", indique la préfecture.Le préfet de Saône-et-Loire a fixé un périmètre d’interdiction de 20 km autour de chacun de ces foyers. "Les bovins et des ovins des exploitations ne peuvent pas quitter ce périmètre d’interdiction, à l’exception des animaux destinés à être abattus dans les 24 heures et sous réserve de la désinsectisation des véhicules de transport.
Les autres communes du département sont maintenant en zone de protection. Les ruminants de cette zone sont également soumis à des restrictions de mouvement.
La liste des communes de ces différents périmètres est consultable sur le site des services de l’Etat : www.saone-et-loire.gouv.fr
Où en sont les négociations avec les pays importateurs ?
Actuellement, une campagne de vaccination est organisée par l’Etat qui a mis à disposition des cabinets vétérinaires du département 150 000 doses de vaccins permettant de vacciner 75 000 animaux destinés à être exportés. Cette vaccination conduite par les vétérinaires a commencé la semaine dernière, elle devrait permettre la reprise du commerce international dans les prochaines semaines.Dès à présent, un protocole spécifique a été signé avec l'Espagne. Il permet l'exportation de bovins soit après vaccination, soit après un test de dépistage (PCR) négatif réalisé 14 jours après le début de la désinsectisation des animaux. Le protocole permettant la reprise des échanges avec l’Italie sera signé dans les jours à venir.
Il est rappelé que cette maladie ne représente aucune menace pour l’homme. C’est une maladie strictement animale, non transmissible à l’homme qui n’affecte pas la qualité des denrées (viandes, lait, etc) », conclue la préfecture de Saône-et-Loire.
Des indemnisations seront mises en place pour compenser les pertes des éleveurs touchés par la fièvre catarrhale ovine (FCO), a annoncé le ministre de l'Agriculture lors du Sommet de l'élevage le 7 octobre dernier.
Le reportage de Fanny Borius et Sylvie Françoise à Vandenesse-lès-Charolles (Saône-et-Loire)
Montage : Cécile Frèrebeau
Avec : Serge Leureaud (Eleveur charollais), Chantal Boulogne (Earl de Bellevue), Gilles Degueurce (Président de la Société d'Agriculture et d'Elevage de Charolles)