L'abbaye de Cluny a obtenu ce mercredi soir la deuxième place du monument préféré des Français, à l'occasion de l'émission diffusée sur France 3. "On a ressenti une très forte mobilisation", témoignent ses gérants.
L'abbaye de Cluny, en Saône-et-Loire, a été élue ce mercredi 13 septembre à la deuxième place du monument préféré des Français, diffusé sur France 3. Elle est devancée par le château fort de Sedan, dans les Ardennes, parmi les 14 sites participants.
"On est extrêmement fiers, réagissent ce jeudi matin Benoît-Henry Papounaud et Virginie Goutayer, administrateur et administratrice adjointe du site. On a senti qu'il y avait une très forte mobilisation, notamment au niveau local. Des personnes nous ont témoigné par mail ou par téléphone avoir voté plusieurs fois pour le monument".
Si les gérants espéraient que le site "puisse être retenu" pour le concours, c'est la production qui l'a sélectionné. Le tournage s'est quant à lui fait sur deux jours au mois de juin. Le site, fondée en 910 par Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine et comte de Mâcon, est en effet connu pour son rayonnement sur l’Europe à cette période. Entre le Xe et XIIe siècle, il devient le centre d’un empire monastique européen dont l’autorité s’étend sur plus de 10 000 moines.
10 % de fréquentation supplémentaire
Le site a par ailleurs connu "une très bonne fréquentation" durant l'été, avec une augmentation d'environ 10% de ses visiteurs. 130 000 personnes ont foulé le sol de l'abbaye l'an dernier. Ses gérants comptent sur cette deuxième place pour attirer du monde ces prochaines semaines, notamment à l'occasion des journées européennes du patrimoine.
"Cela permettra peut-être également de convaincre des décideurs pour de futurs projets", espère Benoît-Henry Papounaud. Les acteurs du site souhaitent notamment exposer de façon permanente le "trésor de Cluny", composé de pièces frappées au XIIème siècle en Espagne et au Maroc, découvert en 2017. L'abbaye de Cluny participe également à la candidature des sites clunisiens (108 sites au total) au patrimoine mondial de l'Unesco. "Nous avons envoyé un pré-dossier. Il faut désormais envoyer le dossier définitif. Ce sont des démarches qui sont assez longues", explique Benoît-Henry Papounaud.