Anomalies sur le réacteur EPR de Flamanville : EDF relativise leur portée

EDF a relativisé lundi l'importance de 20 anomalies annoncées vendredi par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur le réacteur nucléaire nouvelle génération EPR en construction à Flamanville (Manche). Ces anomalies ont été relevées dans le cadre d'un audit de l'usine du Creusot.

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"Aucune pièce n'est affectée par des problèmes de teneur en carbone", exigée comme preuve de la résistance des pièces, à part la cuve pour laquelle l'ASN a annoncé en avril 2015 une "anomalie sérieuse", a assuré Antoine Ménager le directeur du chantier dont EDF est maître d'oeuvre.

L'ingénieur s'exprimait lors d'une réunion de la commission locale d'information (CLI) de Flamanville, aux Pieux, une commune voisine. Le gendarme du nucléaire a annoncé vendredi la détection de 20 nouvelles irrégularités sur des équipements de cet EPR. Ces anomalies ont été relevées dans le cadre d'un audit de l'usine du Creusot d'Areva, où ont été fabriquées ces pièces, audit réalisé après la découverte en 2015 du problème de la cuve de l'EPR.

"On n'est absolument pas dans un phénomène de même nature que pour la cuve. Pour les 20 autres équipements, on n'est pas dans des phénomènes métallurgiques, on est sur des incohérences dans les dossiers", a assuré M. Ménager. Un "programme d'analyse" est en cours "pour vérifier la conformité des pièces", a ajouté l'ingénieur EDF.

Invité par l'AFP à confirmer que les 20 pièces n'avaient pas de problème de teneur en carbone, Eric Zelnio de l'ASN a répondu que le gendarme du nucléaire n'avait "pour l'instant pas d'élément" montrant ce type de problème. Mais "l'instruction de ce dossier n'est qu'au tout début", a précisé Hélène Héron, directrice de l'antenne de l'ASN à Caen.

Concernant la cuve, EDF "a toujours dit qu'on était extrêmement confiant dans la tenue mécanique de la cuve", a indiqué le directeur du chantier lundi. Areva "devrait remettre d'ici à fin 2016 la totalité des essais" demandés par l'ASN pour prouver la résistance de la cuve malgré des taux trop élevés de carbone, a rappelé Mme Héron. Si cette échéance est respectée, l'ASN devrait rendre son avis à la "fin du premier semestre" 2017, selon elle. EDF promet toujours un démarrage de l'EPR au dernier trimestre 2018, avec six ans de retard. Son coût a déjà triplé à 10,5 milliards d'euros, après de nombreux déboires.

"La bonne marche" de ce chantier "a pesé lourd dans la décision" mi-septembre "des Britanniques de lancer Hinkley Point", où deux EPR sont en projet, a toutefois estimé M. Ménager.

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