Hôpital du Creusot : un robot de pointe au bloc opératoire pour des opérations moins invasives

L'hôpital du Creusot s'est doté il y a un an d'un robot pour son bloc opératoire. Cet investissement coûteux permet d'offrir des chirurgies de pointe moins invasives. Pour le patient, cela permet aussi une convalescence plus rapide.

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Un robot chirurgien intervient depuis un an au bloc opératoire de l'hôpital du Creusot. Cette machine de haute technologie n'opère pas toute seule. Elle est télécommandée à quelques mètres de là depuis une console par un chirurgien. Cet outil lui permet d'améliorer sa précision. Grâce au robot, le patient aura moins mal, moins de cicatrices, et pourra se rétablir plus vite.

Cette technologie de pointe est notamment utilisée pour la prise en charge des cancers. "Pour un cancer du rein, il fallait enlever le rein complètement. Si on faisait un souci sur le deuxième rein, c'était fini. Il fallait repartir en dialyse. Maintenant avec la robotique, on arrive à enlever un bout de tumeur, en gardant le rein. Tout ça pour un patient qui aura trois ou quatre petits trous sur le ventre", précise le docteur Arnaud Manel, chirurgien urologue à l'hôpital du Creusot.

Une avancée considérable, pour le patient mais aussi pour le praticien. "Je me demande comment j'ai fait avec la chirurgie d'avant. Quand on était les bras en l'air à tenir une caméra et des pinces et faire des gestes sophistiqués avec des instruments rigides, les épaules en l'air. Essayez de faire ça pendant 10 heures ! Là, l'ergonomie est exceptionnelle", poursuit-il.
 

 

Investissement très important

Cet outil est utilisé en urologie, en gynécologie et en chirurgie digestive. Il a tout de même un défaut : son prix. Le robot a nécessité deux millions d'euros d'investissements auquel il faut ajouter la maintenance et les outils. En conséquence, ces opérations coûtent bien plus cher à réaliser que les opérations classiques, mais l'hôpital n'est pas remboursé plus. Et il n'est pas question de faire peser ce coût supplémentaire directement sur le patient.

Il le réserve donc pour des interventions très précises. "Nous espérons tous que dans le système de tarification à l'activité, cette dynamique et ces innovations trouveront leur financement. Aujourd'hui, c'est financé de la même manière qu'une chirurgie non robotique", précise Philippe Bucheret, directeur général de l'hôpital. Cette technologie est encore peu développée, trois hôpitaux de Bourgogne-Franche-Comté seulement en sont équipés.
 
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