EDF a confirmé lundi 8 janvier vouloir démarrer le réacteur EPR de Flamanville (Manche) en fin d'année. La cuve de cette centrale a été fabriquée l'usine du Creusot.
► EDF a confirmé lundi 8 janvier 2018, viser un démarrage du réacteur EPR de Flamanville (Manche) en fin d'année, après avoir réalisé une phase d'essais dits "à froid", qui se sont déroulés sans problème. Cette phase d'essais avec de l'eau à température ambiante a été lancée le 18 décembre 2017 et s'est achevée samedi 6 janvier. Elle "a permis de réaliser avec succès le test d'étanchéité du circuit primaire du réacteur à une pression de plus de 240 bars", soit une pression supérieure à celle de la phase d'exploitation, souligne l'électricien dans un communiqué.
"Plus de 500 soudures ont ainsi été inspectées durant cette épreuve hydraulique, supervisée par l'Autorité de sûreté nucléaire" (ASN), précise EDF. Le groupe lancera en juillet 2018, les essais dits "à chaud", dans des conditions de température et de pression similaires aux conditions d'exploitation.
► Depuis le début du chantier fin 2007, le démarrage du réacteur a été à plusieurs reprises repoussé, alors qu'il devait initialement être lancé en 2012. Son coût a entre-temps plus que triplé à 10,5 milliards d'euros, chiffre annoncé en septembre 2015. EDF a une nouvelle fois confirmé ce montant ainsi que le calendrier, avec le chargement du combustible et le démarrage du réacteur prévus à la fin 2018.
►L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait donné au mois d'octobre son feu vert définitif mais sous condition, à la cuve du réacteur EPR de Flamanville malgré des anomalies dans la composition en carbone de l'acier.
Le gendarme du nucléaire exige toutefois que le couvercle de la cuve soit remplacé avant la fin 2024. Conformément à la volonté du gouvernement, la mise en service de l'EPR de Flamanville doit se traduire par la fermeture des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille de France. L'EPR est un réacteur nucléaire à eau pressurisée de troisième génération. Un premier exemplaire aurait dû démarrer fin 2017 à Taishan en Chine mais le groupe chinois CGN, qui gère ce projet en partenariat avec EDF, a repoussé cette échéance à l'année 2018.