Les amis de Martine Aubry vont-ils soutenir Arnaud Montebourg ?

Arnaud Montebourg, ex élu de Saône-et-Loire et ministre de l’Economie, propose aux Français de "bâtir un grand projet alternatif". "Bienvenue au club" pour construire un projet "réunissant toutes les gauches et les écologistes", lui répond Jean-Marc Germain, un député proche de Martine Aubry.

Combien de gauches au sein de la gauche ?

A un an de l’élection présidentielle, les initiatives à gauche se multiplient. François Hollande n’a pas encore dit s’il se représenterait. Mais, entre Jean-Luc Mélanchon sur l’aile gauche et peut-être Emmanuel Macron sur l’aile droite, les grandes manœuvres ont débuté.

De son côté, Arnaud Montebourg (qui s’était retiré de la vie politique depuis août 2014 pour "retourner vivre au milieu des Français") revient sur le devant de la scène. Depuis le mont Beuvray, en Saône-et-Loire, il a lancé "un appel" aux Français et leur a proposé "dans les mois qui viennent de construire un grand projet alternatif pour la France".

"Il faut arrêter cette dérive des continents entre (les) deux gauches (...) Il faut être capable de construire un projet pour la France réunissant toutes les gauches et les écologistes. Donc on va s'y atteler, Arnaud Montebourg aussi, bienvenue au club, après il faudra que les candidats se positionnent par rapport à ces offres politiques", a déclaré Jean-Marc Germain, un proche de Martine Aubry, mardi 17 mai 2016.




Les aubrystes seraient-ils susceptibles de soutenir Arnaud Montebourg ?

"Pour nous, à l'heure où je vous parle, personne n'est en avance sur la ligne de départ", a répondu le député des Hauts-de-Seine, interrogé sur LCP. "Et avant de savoir qui nous allons soutenir, nous allons faire des propositions, une espèce de charte pour l'avenir avec un agenda, parce qu'il faut à la fois une vision, les valeurs que nous souhaitions défendre ensemble, et un agenda concret, c'est-à-dire ce qu'on doit faire dans les 10 ans qui viennent", a dit Jean-Marc Germain. "Après on verra comment les candidats se positionnent par rapport à ça. Nous, on a toujours fait passer les idées avant les hommes".

Jean-Marc Germain s'est dit en désaccord avec l'affirmation de François Hollande, mardi matin sur Europe1, selon laquelle "il n'y pas d'alternative à gauche", "en dehors du gouvernement qui est aujourd'hui en place".  "Je préfère la phrase qu'il avait utilisée pendant la campagne en 2011, où il avait dit "il y a toujours des alternatives", et la politique c'est que ces alternatives soient exposées par des hommes et des femmes qui y croient et qu'il y ait ensuite des méthodes pour les trancher. La méthode en démocratie, c'est bien sur l'élection. Et aussi, depuis que nous avons inventé ça en 2011, des primaires", a précisé Jean-Marc Germain.



Y aura-t-il une primaire à gauche pour désigner un candidat à la présidentielle ?

Pour le député aubryste, François Hollande "n'a pas fermé la porte" à une primaire en tenant ce propos, d'ailleurs "ce n'est pas de sa responsabilité de le faire".

C’est le vendredi 3 juin que le conseil national du PS doit trancher sur l’organisation d’une primaire en vue de l'élection présidentielle de 2017, avec ou sans les écologistes et communistes.

Rappelons par ailleurs que trois adhérents du Parti socialiste ont assigné leur parti devant le tribunal de grande instance de Paris.
Ils veulent obtenir l'organisation d'une primaire citoyenne, comme le prévoient les statuts du mouvement.
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