Le réalisateur mâconnais Rémi Allier a été distingué lors de la 44e cérémonie des César qui s’est déroulée vendredi 22 février 2019. Son film "Les Petites Mains", soutenu par la Région Bourgogne, a obtenu le César du meilleur court métrage.
Rémi Allier est né à Mâcon et vit à Bruxelles. Ce cinéaste, qui a beaucoup tourné sur le monde de l’enfance, a réalisé son premier court métrage en 2012. Sept ans plus tard, il est récompensé d’un César du meilleur film de court métrage pour "Les Petites Mains", produit en 2017 par Films Grand Huit.
Ce film raconte l’histoire de Léo, âgé d’un an et demi, qui est le fils du directeur d'une usine de produits chimiques.
Quand les employés apprennent la fermeture de l'usine, Bruno, un ouvrier plus radical, enlève Léo pour négocier.
Voir le court métrage "Les Petites Mains" [Disponible jusqu'au 28 février 2019]
"J'ai l'impression d'avoir un vibromasseur dans la poche"
"Je n’en reviens pas trop. J’ai oublié d'éteindre mon téléphone, j'ai l'impression d'avoir un vibromasseur dans la poche. C’est un peu difficile de me concentrer du coup. Il faudrait arrêter de m'envoyer des messages s’il vous plaît", a déclaré Rémi Allier quand il est monté sur scène pour recevoir son César."Je pense aux acteurs, à l’équipe, aux gens qui me soutiennent au quotidien, à ma famille, mes proches… Je pense surtout aux enfants et notamment à Emile, dont vous avez vu le visage à l’écran et à Camille, sa doublure. Ces enfants, ils m’ont donné leur confiance à travers celle de leurs parents. Ils ne se rendent absolument pas compte de ce qu’ils ont fait et de ce que je suis en train de vivre maintenant qui est l’hallu totale […] Je pense qu’ils comprendront cela dans quelques années quand je leur montrerai les photos de cette folle soirée. "
LES PETITES MAINS réalisé par @RemiAllier #RemiAllier, produit par #PaulineSeigland, #César2019 du Meilleur Film de Court Métrage pic.twitter.com/ROYx5ZlUY5
— Académie des César (@Les_Cesar) 22 février 2019
"Une colère a toujours une source quelque part"
Revenant sur le thème du film, qui raconte la prise d’otage d’un enfant par un ouvrier, Rémi Allier a conclu : "quand une colère s'exprime, elle a toujours une source quelque part. Il est important de chercher la source plutôt que de répondre à la violence par la violence et de la juger trop vite.
C’est ce que j’ai la chance de faire à travers le cinéma, d’exprimer cette colère et cette violence. Je vous remercie de m’aider. J’espère continuer à le faire longtemps et revenir devant vous avec un long métrage."