En Ille-et-Vilaine, le maire de Langouët est passé devant le tribunal administratif de Rennes pour avoir pris un arrêté interdisant d'utiliser des pesticides à moins de 150 mètres des habitations. En Bourgogne, dans les villages du Mâconnais, les habitants se mobilisent eux-mêmes pour se protéger.
A Vinzelles en Saône-et-Loire, les vignes cernent le village. Elles sont tout près des habitations. C'est le cas par exemple chez Marie-Thérèse Weibel.
Elle n'a qu'à faire quelques pas dans son jardin pour ce retrouver dans le premier rang de vigne de la parcelle qui jouxte sa propriété: "Quand il y a des traitements, dit-elle, ça retombe sur la pelouse et on le sent dans l'air, il y une odeur d'air pollué ".
Depuis 40 ans qu'elle vit ici, Marie-Thérèse a trouvé un arrangement avec le viticulteur. Il la prévient lorsqu'il va faire un épandage afin qu'elle puisse prendre ses précautions.
Ailleurs dans le Mâconnais, un collectif s'est créé à l'initiative des habitants afin d'obtenir une réelle protection lors des épandages de pesticides.
L'école de Viré était bordée de vignes. Le Collectif Mâconnais Pesticides Santé, mené par une mère de famille, a obtenu la réalisation de travaux.
Là où les vignes étaient au plus proche, un EHPAD est en construction. Il doit ouvrir ses portes en 2020. L'école est maintenant protégée des épandages.
Reportage : Valentin Chatelier - Gabriel Talon
Montage : Pascal Rondi
Avec :
Marie-Thérèse Weibel: habitante de Vinzelles
Marine Pasquier : Collectif Mâconnais Pesticides Santé