"Il y a trop de gens qui ne font pas attention" : la crainte du retour de l'épidémie dans les maisons de retraite

A Charnay-lès-Mâcon, la maison de retraite municipale se prépare à un éventuel rebond de l'épidémie de Covid-19. Pendant le confinement, la crise avait été bien gérée. Malgré le maintien des bons réflexes, certains résidents s'inquiètent.

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Depuis deux semaines, les nombres de cas positifs au Covid-19 repartent à la hausse dans l'Hexagone. Aussi, afin de protéger les personnes âgées, les plus vulnérables, les établissements les accueillant redoublent de vigilance, comme c'est le cas dans une maison de retraite à Charnay-lès-Mâcon.

Routine sanitaire

La direction de la résidence a fait maintenir les gestes habituels qui étaient en place pendant le confinement : prise de température régulière de tous les résidents et aussi du personnel, routines de désinfection. Pendant le confinement, tous les personnels non-soignants extérieurs à la maison de retraite ne venaient pas.
 

Le spectre d'une deuxième vague

Si, pour certains résidents, les contraintes vécues pendant le confinement sont demeurées supportables, pour d'autres, c'est la peur de ne plus avoir de visites qui inquiète.
Gisèle Duvert, pensionnaire, a moins bien vécu la situation du confinement, sans les visites : "C'était la famille les enfants les petits-enfants qu'on ne pouvait pas voir, c'est tout."

Concernant la crainte d'une deuxième vague, une autre pensionnaire, Odette, résidente à la maison de retraite depuis une vingtaine d'années, déclare "C'est pas que j'ai peur de mourir, vu mon âge, mais ce qu'on a peur, c'est de souffrir et de traîner.[...] il y a trop de gens qui ne font pas attention, c'est ça"
En évoquant la période de confinement écoulée, Odette fait le lien avec la seconde guerre mondiale, qu'elle a connu : "On a vécu la guerre de 39, mais c'est pire qu'une guerre, ça. J'avais 14 ans à la guerre de 39. On pouvait sortir comme on voulait, tandis que là, on est confinés, c'est normal".
Et lorsqu'elle évoque la situation actuelle : "Maintenant, moi, je sors un petit peu, je mets mon masque mais je marche mal, je m'arrête, je respire un petit peu."


Pourtant, grâce à l'utilisation de tablettes, le lien familial a pu être maintenu avec les pensionnaires par visio-conférence. La directrice, Blandine Bonnet fait remarquer "même si c'était un peu nouveau pour eux, ils ont pu garder le lien avec les familles".
Mais elle a tout fait pour éviter l'isolement entre les pensionnaires aussi dans les appartements, "tout a été maintenu pour faire les repas ensemble, on a même fait des goûters à l'extérieur en respectant les mesures."
Dans l'hypothèse d'une reprise de l'épidémie, la Directrice veut éviter à tout prix les mesures d'isolement, à savoir la fermeture des portes aux visiteurs extérieurs.

 

 
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