Des migrants venus d'Europe de l'Est ont installé leur campement de fortune place de la Barre à Mâcon ces dernières semaines. Habitants et commerçants expriment leur mécontentement tandis que le collectif Monnier a engagé un recours devant le tribunal administratif pour les reloger.
Depuis presque un mois, plusieurs familles venues de Roumanie se sont installées dans des campements de fortune place de la barre à Mâcon. Parmi eux, des femmes et des enfants. Selon le Collectif Monnier, ils seraient une trentaine à vivre dans des conditions très difficiles en plein centre-ville de cette cité-préfecture.
Dernièrement, 4 adultes et 3 enfants ont été relogés par l’office Français de l’Immigration et de l’Intégration mais rien n’a été fait pour les autres. Sans réponse de la préfecture, le collectif a décidé de porter l’affaire en justice. Car ces migrants ont fait une demande d’asile qui a été acceptée. Elles doivent donc pouvoir bénéficier d’un hébergement dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) ou dans toute autre structure collective.
Dans le même temps, commerçants et habitants aux abords de la place commencent à exprimer leur ras-le-bol.
La Préfecture a publié un communiqué ce soir à 18h50. Elle indique "suivre attentivement la situation en liaison avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides et la ville de Mâcon. (...)
L’opération a débuté à 18h00 et s’est déroulée dans le calme. 17 adultes et 9 enfants ont été mis à l’abri provisoirement dans une structure, équipée par la Croix Rouge française de matériel de couchage. Elles ont été acheminées sur place au moyen d’un bus. Cette opération a mobilisé les services de la police nationale, de la police municipale, de la direction départementale de la cohésion sociale, de la ville de Mâcon et de la préfecture ainsi que plusieurs bénévoles de la Croix Rouge française. Le préfet de Saône-et-Loire suit attentivement la situation en liaison avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, l’Office français de l’immigration et de l’intégration, la ville de Mâcon et les services de la Direction départementale de la sécurité publique qui sont fortement mobilisés. Il a notamment demandé à l’Office français de l’immigration et de l’intégration d'intensifier encore ses efforts, afin que dans les prochains jours, une solution d’hébergement soit proposée en priorité aux familles comptant de jeunes enfants".