Plusieurs véhicules ont été brûlés récemment à Mâcon, chef-lieu du département de Saône-et-Loire. La mairie attribue ces incidents à des adolescents. La préfecture annonce que la prévention sera renforcée, mais il n’est pas question de faire appel à des CRS car la situation ne le justifie pas.
Ces incendies de voitures sont-ils fréquents à Mâcon ?
Les pompiers sont intervenus pour quatre feux de voitures dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 octobre 2015.La veille, ce sont trois voitures qui avaient brûlé. "C'est rare à Mâcon", une ville tranquille de 34 000 habitants, soulignent les pompiers. Pour ce mois d'octobre, on recense 24 véhicules brûlés (voitures et scooters), soit autant qu'en six mois en temps ordinaire.
"Le constat que l'on fait quotidiennement, c'est que ce sont des jeunes, voire des très jeunes, de 13 à 15 ans, qui sont à l'origine des incidents", déclare Claude Cannet, première adjointe au maire (Les Républicains).
"Il n'y a pas d'explication de fond à ces incidents, si ce n'est qu'il y a des jeunes qui regardent la télévision et se disent « pourquoi pas nous »", ajoute Claude Cannet. "Nous avons de plus en plus de mal à avoir de la prise sur ces jeunes, les relais traditionnels ne suffisant plus", regrette-t-elle.
Qui sont les responsables de ces incendies ?
Ces feux de voitures et autres incivilités ont eu lieu dans trois quartiers différents de la ville : à La Chanaye, Les Saugeraies et Les Blanchettes. Ces incidents ne sont "pas attribuables à une communauté en particulier", précise la première adjointe au maire de Mâcon. "On est alerté régulièrement par les habitants exaspérés par cette très petite minorité", ajoute l'élue, qui insiste "nous n'allons pas laisser la situation se déliter"."On constate dans les quartiers concernés la présence de véhicules ventouses ou accidentés qui servent de cible pour les incendies. On travaille à les enlever pour éviter des points de focalisation", dit encore Claude Cannet, qui dénonce par ailleurs la baisse des effectifs de la police dans la ville.
Des feux de voitures et autres incivilités se sont multipliés récemment à Mâcon. Mais, pour le préfet Gilbert Payet, il faut relativiser. La prévention sera renforcée, mais il n’est pas question de faire appel à des CRS car la situation ne le justifie pas.
Quelles solutions seront mises en place ?
"Il n’y a pas de violence urbaine à Mâcon. C’est vrai qu’il arrive à Mâcon comme ailleurs que, le soir, il y ait parfois le caillassage d’un véhicule", relativise le préfet Gilbert Payet."Il reste que depuis une quinzaine de jours nous avons un peu plus que d’habitude soit des scooters, soit des véhicules légers qui sont incendiés et ceci est inacceptable", ajoute le représentant de l'Etat.
Les moyens vont être renforcés et la préfecture va prendre contact avec la municipalité pour voir comment améliorer la prévention sur le terrain, indique Gilbert Payet.