Les patrons de discothèques, toujours fermées depuis le confinement, veulent savoir quand ils pourront rouvrir. Une délégation de professionnels a été reçue ce mercredi 1er juillet à la préfecture de Saône-et-Loire.
Le déconfinement a touché quasiment tous les secteurs, sauf celui de la nuit. Les discothèques n'ont toujours pas pu rouvrir leurs portes depuis la mi-mars. "On ne comprend pas pourquoi on nous interdit d'ouvrir alors que les bars ambiance et les bars dansants sont tous ouverts", explique Adrien Attademo, le gérant du Planet Tilt, installé à Montmort, en Saône-et-Loire.
Ce mercredi 1 juillet, avec d'autres professionnels du secteur, il a déposé une gerbe devant la préfecture de Saône-et-Loire, à Mâcon, comme pour signifier la mort de leurs établissements.
Son établissement qui compte une quinzaine de salariés accumule les pertes depuis trois mois et demi. "Notre clientèle est assez jeune. On voit très bien sur les réseaux sociaux qu'ils font la fête partout, avec des bars qui se sont transformés en mini-discothèque, ajoute le professionnel. Nous fermer, c'est repousser le problème ailleurs. On veut alerter les autorités sur ce phénomène là", ajoute Adrien Attademo.
Oubliés du déconfinement
Après l'action symbolique devant les grilles du bâtiment, une délégation a été reçue en préfecture pendant près d'une heure. Les professionnels espèrent rouvrir leur établissement dès le 11 juillet."On nous dit qu'on verra en septembre. C'est ni plus ni moins qu'intolérable. Ce qu'on réclame c'est une date d'ouverte et être indemnisés. Parce qu'on est ni plus ni moins qu'abandonnés", confie Aurélien Audard, gérant de la discothèque Le Club à Digoin.
En Saône-et-Loire, une vingtaine d'établissements et environ 200 salariés en chômage partiel attendent une réponse des pouvoirs publics. La balle est dans le camp du ministère de l'Intérieur.