Williams Brutus et ses musiciens ont pris possession du plateau de #studio3 avec leur reggae mâtiné de de pop et de soul avec une pincée de rap, et parfois même des notes de kora qui nous entraînent du côté de l’Afrique.
Silhouette élancée, dreadlocks ondulantes, voix cassée, sourire éclatant... Williams Brutus fait de la musique pour la partager. Et cela se ressent ! Avec ses cinq musiciens, il va déchirer votre grisaille automnale avec son reggae métissé d'influences éclectiques. Une vraie invitation au voyage! Première escale de cette balade musicale enregistrée sur le plateau de #studio3, l'Afrique avec le morceau "Dilé", écrit en yoruba, une des langues du Nigeria.
En mars 2018, cet artiste, qui a grandi à Mâcon, a sorti son premier album "L'Estère" du nom de sa ville natale en Haïti. Le choix de ce titre en dit long : c'est un opus extrêmement personnel. Il fait écho à la vie de Williams Brutus, un enfant adopté.
Williams Brutus est, en effet, originaire d’Haïti. Il y a vécu les 5 premières années de sa vie. Sa famille était très pauvre. Elle a dû se résoudre à le confier à un orphelinat. Il a alors été adopté par une famille vivant à Mâcon, en Saône-et-Loire.
Or, Williams Brutus retourne pour la première fois sur sa terre natale en 2014 à l'âge de 29 ans. Il y retrouve des membres de sa famille. On lui en raconte un peu plus sur son histoire. Il découvre aussi ce pays, Haïti - un des plus pauvres au monde -, où les stigmates du séisme de 2010 sautent encore aux yeux.
Cette déflagration intime a débouché sur cet album où, sous l'onctuosité des mélodies, on retrouve des thèmes forts comme la lutte pour la survie, la corruption des gouvernant qui nuit au développement, la désillusion des migrants arrivant en Europe. Et parfois, on bifurque sur des titres plus légers comme la reprise de Cyndi Lauper « Girls Just Want to Have Fun ».
Outre le morceau Dilé, Williams Brutus a offert à #studio3 le morceau « Won't turn around ». Un clip avec de nombreux invités est sorti au début de mois de novembre. On y croise Yaniss Odua, PierPolJak, Sara Lugo, Lidiop, Bazil et Max Livio aux côtés de Williams Brutus.
- Son : Christophe Brunel, David Cornot, Yoann Danjou et Nicolas Tupinier
- Lumières : Hervé Coeffet et Jean Picard
- Cadreurs : Jean-Philippe Beulaygue et Jean-Christophe Leduc
- Mise en images : Jean-Renaud Gacon
- Machiniste : Ronald Boucheron
- Scripte : Marie Fleith
- Montage : Cécilia N'Goc et Philippe Sabatier
- Éditeur web : Nathalie Zanzola
- Journaliste : Maryline Barate