Marche contre la vie chère : 1 000 manifestants de Bourgogne-Franche-Comté attendus à Paris

Alors que la NUPES organise ce dimanche 16 octobre sa marche contre la vie chère et l'inaction climatique, La France Insoumise estime que 1 000 personnes venues de Bourgogne-Franche-Comté devraient participer au mouvement. Nous étions ce matin avec 60 manifestants partis de la Saône-et-Loire.

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Pas de grasse matinée dominicale pour eux. Aux alentours de 7h30, ils étaient près d’une soixantaine à prendre la direction de Paris depuis Saint-Rémy (Saône-et-Loire) pour participer à la marche contre la vie chère et l’inaction climatique organisée par la Nupes ce 16 octobre.

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Le départ des manifestants de Saône-et-Loire ©Anthony Borlot / France Télévisions

L’idée d’un mouvement de protestation de grande ampleur avait été lancée en juillet dernier par Jean-Luc Mélenchon. Il se concrétise dans une période de fortes tensions sociales, sur fond de flambée des prix de l’énergie et de pénurie de carburant.

Des bus de 55 à 60 personnes affrétés par les organisateurs

"Sur la problématique du pouvoir d’achat, je suis pessimiste par rapport à la politique du gouvernement, tacle Richard Beninger, responsable La France Insoumise (LFI) en Saône-et-Loire. Tout va dépendre de la manière dont on va réussir à dire ‘non, on n’en peut plus’. C’est une des raisons pour lesquelles se sont décidés à venir, ils n’en peuvent plus".

Au total, près de 1 000 personnes devraient rejoindre Paris depuis la Bourgogne-Franche-Comté selon les estimations de LFI. En Franche-Comté, ce sont 4 bus qui ont été affrétés par les organisateurs. Du côté de Belfort et Montbéliard par exemple, c’est un véhicule complet, avec 55 personnes à l’intérieur, qui s’est mis en route pour la capitale aux alentours de 3h30 du matin. 

La NUPES voudrait renvoyer une image d'unité

La marche sera également un défi pour la Nupes qui voudra afficher une image d’unité après une rentrée politique compliquée. L’alliance de la gauche a été fragilisée par les tensions entre ses différentes composantes ainsi que par l’affaire Quatennens et le soutien apporté par Jean-Luc Mélenchon à celui qui venait d’avouer des faits de violences conjugales.

Mais les militants de Saône-et-Loire l’assurent, c’est l’unité qui sera de mise aujourd’hui. Richard Beninger estime par ailleurs que la marche attire un public au-delà de la Nupes. "Il y a des militants, bien-sûr. Mais il y aussi des gens qui sont venus pour participer à ce rassemblement. La marche va marquer une étape dans le mouvement social qui se met en place dans tout le pays. J’ai vu beaucoup de jeunes ce matin".

Pour rappel, au premier tour, Jean-Luc Mélenchon avait obtenu 31% des suffrages auprès des 18-24 ans, soit 5 points de plus qu’Emmanuel Macron.

Que réclament les organisateurs de la marche ?

Du côté de la Côte-d’Or, l’ensemble des bus mis à disposition par les organisateurs sont complets également. Dans un communiqué publié ce mercredi 12 octobre, la Nupes 21 indique les revendications de la marche :

  • Hausse du Smic à 1 600 euros et des salaires
  • Opposition à la réforme du chômage
  • Retour de la retraite à 60 ans
  • Taxation immédiate des superprofits
  • Investissement massif dans la bifurcation écologique

Le rassemblement se présente alors comme une "mise en cause globale de la politique du régime macroniste"."Je suis inquiet pour le pouvoir d'achat, mais je pense que ce mouvement qui se développe va permettre d’obtenir un nombre de mesures qui seront utiles pour les gens !", estime le responsable LFI de Saône-et-Loire. 

La marche devrait débuter à 14 heures sur la place de la Nation et se dirigera vers la Bastille. Selon une source policière, 30 000 participants sont attendus.

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