Ce vendredi 16 septembre 2016, le médecin qui a pratiqué l'autopsie ainsi que son confère qui l'assistait ont longuement été entendus par la cour. Selon ces experts, l'agression sexuelle d'Anne-Sophie Girollet est « indiscutable ».
Évidemment, cette matinée d'audience était redoutée par les proches de la victime. La mère et le frère d'Anne-Sophie Girollet ont décidé de ne pas y assister. Son père a quitté les débats avant la fin en lançant à la présidente : « ça devient insupportable ce qu'on a fait subir à ma fille. C'est monstrueux ! ».
Une partie de l'audience a, en effet, été consacrée aux conclusions médico-légales. Deux praticiens ont été cités à la barre. Interrogés sur les causes du décès, ils ont expliqué que la jeune femme a succombé à de multiples coups suivis d'un étranglement. Selon eux, l'agression sexuelle est « indiscutable ». La jupe d'Anne-Sophie Girollet était relevée, son soutien-gorge vrillé. Un désordre vestimentaire révélateur doublé de marques sur son corps qui ne laissent guère place au doute.
Dans l'après-midi, les enquêteurs ont été entendus et ont dû répondre aux attaques des avocats de la défense. Depuis le début du procès, ces derniers contestent la façon dont l'instruction de l'affaire a été menée.
"A part les analyses ADN, vous n'aviez aucun élément précis concernant Jacky Martin", a notamment déclaré maître Bruno Nicolle à la directrice de l'enquête de l'époque à la police judiciaire de Dijon. "Non", a-t-elle reconnu.
Lundi 19 septembre, les expertises ADN seront au centre des débats, celles réalisées au moment des faits sur la voiture et les effets personnels de la victime, et les nouvelles analyses menées en 2012.
C'est lors de la deuxième série d'analyses qu'un ADN ressemblant à celui de Jacky Martin a été retrouvé dans la voiture et sur le tee-shirt d'Anne-Sophie Girollet. D'où son interpellation le 19 juin 2012 alors qu'il n'était jamais apparu dans le dossier jusque-là.
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