Aucun incident n'a été signalé dans les établissements scolaires, lundi 16 novembre 2015, lors de la minute de silence organisée en hommage aux victimes des attentats de Paris. A Montceau-les-Mines, les élèves du lycée Henri Parriat nous ont donné leur sentiment après cette 1ère journée de cours.
La minute de silence organisée, lundi 16 novembre 2015, à midi dans les établissements scolaires en hommage aux victimes des attentats n'a pas donné lieu à des incidents, contrairement à janvier 2015, a indiqué sur RTL Philippe Tournier, secrétaire général du premier syndicat des chefs d'établissement."Des scènes émouvantes"
Le responsable du SNPDEN-Unsa a indiqué ne pas avoir de remontées d'incidents, un peu plus d'une heure après l'hommage, soulignant que "personne n'avait véritablement de crainte sur des incidents cette fois-ci", compte tenu d'un "contexte complètement différent". "Il y a même plutôt eu des scènes assez émouvantes, des élèves entonnant spontanément la Marseillaise, etc.""Un sentiment de peur et de révolte"
Il a rapporté "un sentiment de peur " et de "révolte" chez les jeunes. Cette fois, "n'importe quel jeune se sent concerné du fait que l'on mitraille des terrasses de café ou un concert, il voit de quoi il s'agit, et je pense qu'il se sent visé", a-t-il estimé.A Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire, les jeunes du collège Henri Parriat ont ressenti le besoin de débattre et d'en discuter avec leurs professeurs. Nous avons recueilli leurs témoignages à leur sortie des classes cet après-midi.
C'est un reportage de Fanny Borius et Jean-Louis Saintain :
"Comment parler aux élèves ?"
Pour épauler les enseignants , le ministère de l'Education nationale "a mis en ligne dès samedi des ressources assez abondantes sur comment parler aux élèves", a-t-il rappelé. Selon la rue de Grenelle, la page dédiée du site Eduscol a été consultée plus d'un demi-million de fois depuis samedi."Il y a eu ce week-end, contrairement à Charlie Hebdo, deux jours où chacun a pu réfléchir à ce qu'il allait dire", a relevé M. Tournier. "Ceci dit, quel que soit l'accompagnement, l'organisation, il y a le moment où on se trouve seul face à ses élèves".
En janvier, quelque 200 cas d'incidents avaient été recensés parmi plusieurs milliers d'établissements, lors de la minute de silence en hommage aux victimes de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher.