À quelques heures de la destruction de la centrale Lucy, Montceau-les-Mines en pleine effervescence

Mercredi 8 novembre à 14 heures, la centrale Lucy de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) sera officiellement détruite. Quelques heures avant la destruction, c'est tout une ville qui s'organise.

Lucy vit ses dernières heures. Mercredi 8 novembre à 14 heures, la célèbre tour réfrigérante de l'ancienne centrale à charbon de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), ainsi que sa cheminée, seront définitivement détruites. Avec cette démolition, c'est tout un emblème du passé industriel de la ville qui va disparaître.

Par souci de sécurité, la tour sera abattue par foudroyage. "La particularité de ce genre de chantiers, c'est notamment la grande hauteur", explique Vincent Desmier, responsable France pour les démantèlements à GazelEnergie, le propriétaire du site. "Ça peut rendre la destruction très compliquée, si on utilise d'autres techniques comme le grignotage, par exemple."

"On privilégie la sécurité des personnes, sur le site comme dans l'environnement. On préférait foudroyer un bâtiment de grande hauteur, afin qu'il tombe en une seule fois et qu'il n'y ait pas de danger pour les personnes."

Vincent Desmier,

responsable France pour les démantèlements à GazelEnergie

Le foudroyage de la tour se fera au moyen d'explosifs. Les Montcelliens qui ont scruté la tour, mardi 7 novembre, les auront peut-être remarqués : ils étaient indiqués par de grandes bâches blanches fixées sur l'extérieur de la structure.

"Ce sont des affaiblissants, pour aider la structure à s'effondrer sur elle-même", précise Vincent Desmier. "Il y aura une seule détonation : tous les explosifs vont partir en même temps, pour que la tour puisse tomber en une seule fois. Le bruit sera instantané, très bref."

► À LIRE AUSSI - EN IMAGES. La tour de la centrale Lucy bientôt détruite : une page se tourne à Montceau-les-Mines

Pour capter les poussières et métaux lourds qui s'échapperont lors de la destruction, un ensemble de "brumisateurs" a été disposé au pied de l'édifice. La cheminée bénéficiera elle aussi du même dispositif, mais sera, contrairement à son grande sœur, abattue comme un arbre.

Un périmètre de sécurité autour de la centrale

Quid des habitants ? Un périmètre de sécurité de 400 mètres autour du site va être établi. Tous les Montcelliens qui résident à l'intérieur de la zone devront quitter leurs domiciles ou lieux de travail, au maximum deux heures avant le début de l'opération.

Ce qui n'est pas sans inquiéter certains riverains : "Ils nous ont dit que ça allait faire beaucoup de poussière et de bruit, ça risque de trembler un peu", juge Fabien. "Je ne sais pas comment on va retrouver la maison, un accident est vite arrivé."

Mais pour d'autres, pas de raison de s'inquiéter. "Je pense qu'il n'y a pas de risque. Tout sera bouclé et fermé", estime Séverine. "Ce sera maîtrisé", abonde Romain. "Ils savent ce qu'ils font : c'est juste pour la journée, et le soir on pourra rentrer à la maison."

Pour les habitants qui n'ont pas de solution d'hébergement, la ville mettra à disposition un gymnase à la limite du périmètre de sécurité. Entre 150 et 200 personnes pourront s'y voir offrir le repas. Une fois la centrale détruite, tous seront libres de rentrer chez eux dans le courant de l'après-midi.

Avec Alexandre Baudrand et Anthony Borlot.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité