Après la destruction de la centrale Lucy à Montceau-les-Mines, quelles perspectives ?

Quel avenir pour le site de la centrale Lucy à Montceau-les-Mines ? A l'arrêt depuis 10 ans, l'emblématique tour réfrigérante a été démolie en novembre dernier. Les bâtiments restants sont en cours de déconstruction. Mais le site n'est pas à l'abandon pour autant.

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Le 8 novembre dernier, la tour réfrigérante de la centrale Lucy est dynamitée. Commence alors un long chantier de démantèlement, scruté de près par les Montcelliens. Un projet ambitieux de revitalisation va voir le jour dans les prochaines années.

Un repère pour les Montcelliens, "c'était un monument !"

Si les images de démolition de la grande cheminée et de la tour réfrigérante sont toujours dans les esprits des habitants de Montceau-les-Mines, la suite du site industriel est envisagée de différentes manières.

D'abord l'aspect emblématique de l'usine va manquer aux Montcelliens, comme l'explique un habitant : "C'était un repère pour nous Montcelliens, c'était un attachement au paysage. C'était un monument." Le site devrait devenir selon lui "une usine à énergie verte, le temps que ça se mette en place, je n'ai pas encore d'informations."

Ensuite, c'est l'aspect environnemental qui est mis en avant par un jeune homme : "C'était une grande entreprise, qui pendant longtemps a fait tourner Montceau-les-Mines industriellement. Simplement on s'est rendus compte qu'écologiquement, ça n'était plus possible. C'était une grande usine pleine d'amiante, donc ça nous aidera beaucoup pour un avenir plus sain."

Un renouveau vers le photovoltaïque

L'exploitant et propriétaire du site, Gazel Energie, a présenté la suite du projet. Hormis la fin de la démolition des autres bâtiments. La chaufferie est encore debout, mais plus pour très longtemps. 

D'ici un an et demi, un parc photovoltaïque de 14 hectares verra le jour. Frédéric Faroche, le président de Gazel Energie, confirme que le site aura "une deuxième vie industrielle et une deuxième vie énergétique". Il décrit le processus : "on commence par faire le démantèlement dans les meilleures conditions possibles, en réemployant le maximum de matériaux y compris dans nos propres usines. La turbine va partir à Gardane. La deuxième vie du site avec une réindustrialisation et l'accueil soit d'industriels, soit de projets en propre, soit de projets énergie, qui est le futur que Gazel Energie essaie de donner à ses sites."

Le parc photovoltaïque prévu va s'étendre sur la partie nord du terrain, "sur le parc charbon". Le président de Gazel Energie rappelle que le parc "fera une quinzaine de mégawatts, on essaie de faire une procédure la plus rapide possible pour que fin 2026 il soit déjà opérationnel.

15 mégawatts, c'est ce qui permet d'alimenter 75% des foyers de la ville en électricité.

La ville de Montceau y trouve son compte, "cette indépendance énergétique nous intéresse"

Marie-Claude Jarrot, maire (Horizons) de Montceau-les-Mines ne cache pas son enthousiasme à travers la rénovation de la friche industrielle laissée par le démantèlement de la centrale à charbon :"C'est un nouveau souffle, un nouvel élan pour la ville de Montceau qui va beaucoup s'impliquer."

La ville de Montceau possède déjà des parcs photovoltaïques, mais la maire indique : "nous continuons, cette indépendance énergétique nous intéresse."

Mais le projet ne s'arrête pas là. D'ici deux ans, le site sera transformé en une éco-plateforme. Les entreprises n'auront qu'à poser leurs valises. Un moyen rapide de relancer l'activité industrielle.

A l'arrêt depuis 2014, le site de la centrale Lucy trouve donc un nouveau souffle. Coût total du projet : 25 millions d'euros. 

► Avec Charlotte Meunier et Anthony Borlot

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