Le lycée Henri Parriat de Montceau-les-Mines teste depuis septembre une nouvelle méthode pédagogique inspirée des « Labschool » américains. Il s'agit de permettre aux élèves participer et de co-animer les cours.
Comment apprendre à des élèves à prendre la parole sans appréhension ? Comment favoriser la transmission des apprentissages et le travail en groupe ?Le lycée Henri Parriat de Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire, expérimente depuis la rentrée 2018 de nouvelles méthodes pédagogiques.
Inspirées des labschools américains, des laboratoires dits IRREL pour Innovation Recherche Ressources Expérimentations en Education et le tiers Lieu ont été installés.
Trois salles sont spécialement équipées : une salle immersive pour les lettres et l'histoire, un laboratoire dédié aux mathématiques et une salle informatique.
Dans ces pièces mises à disposition des classes de seconde, élèves et professeurs travaillent en petits groupes pour développer la coopération et l'apprentissage individualisé quel que soit le domaine d'apprentissage.
Réussir autrement
L'objectif prioritaire est de permettre la réussite des élèves en les impliquant dans l'élaboration et le déroulement des cours dans ce lycée où 40% des élèves présentent des difficultés scolaires, soit 15% de plus que la moyenne nationale." L'idée est de réfléchir à des stratégies différenciées pour chaque élève notamment dans la constitution des groupes de travail" explique Fany Egger, professeur de lettres modernes et coordinatrice du projet labschool. Il s'agit de permettre aux élèves de s'entraider et faire appel à des connaissances acquises dans d'autres cours."
"Nous essayons égalrement de promouvoir l'expérimentation pédagogique auprès des enseignants en encourageant par exemple les enseignants à travaillant à plusieurs."
Pour inventer l'école du futur, le rectorat et le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ont investi 200.000 euros.
Au-delà des bénéfices pour les élèves, ce nouveau dispositif permet également de travailler en collaboration avec des professeur en formation à l'Espe (Ecole supérieure du professorat et de l'éducation) et des chercheurs en Sciences de l'Education. Cette première année permettra d'évaluer les bénéfices retirés de ces nouvelles méthodes d'apprentissage.
Un reportage de Fanny Borius, Anthony Borlot et Carlos Zappalà
Intervenants :
- Fanny Egger, professeur de Lettres, référente "Labschool"
- Juste, 14 ans, élève de Seconde
- Mattéo, 15 ans, élève de Seconde
- Denis Gardes, professeur de mathématiques
- Eric Fournier, proviseur du lycée Henri Parriat