Une majorité des salariés de Konecranes, à Saint-Vallier en Saône-et-Loire, a adopté le plan social. 116 emplois vont être supprimés, seule une activité de pièces détachées va subsister sur le site.
Konecranes à Saint-Vallier, c'est presque terminé. Une majorité des salariés a accepté lundi 20 juillet le plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit la suppression de 116 postes sur 142.
Seule une petite trentaine de salariés va continuer à travailler sur le site. "La production est complètement arrêtée, elle va être délocalisée au profit de la Chine surtout. Les bâtiments sont fermés et il reste une petite partie où il y a les pièces de rechange", précise Alexandre Duchêne, délégué syndical SUD Industrie chez Konecranes.
"On aurait pu sauver des emplois, on aurait pu sauver le site. Pas forcément avec plus de temps mais avec plus de détermination je pense, ajoute-t-il. C'est dommage parce qu'on se battait pour essayer de sauver quelque chose".
Avant le vote sur le plan social, le préfet de Saône-et-Loire avait, dans un communiqué daté du 6 juillet, "appelé solennellement à sauvegarder l’activité et laisser prospérer les chances d’une reprise". Il avait également indiqué avoir saisi le procureur de la République de Chalon-sur-Saône car Konecranes n'a procédé à aucune recherche de repreneur, ce qui pourrait contrevenir aux dispositions de la loi dite Florange.
"La direction estime qu'elle ne ferme pas un établissement parce qu'elle laisse 26 personnes sur place. Mais les 26 personnes ne correspondent pas au cœur de métier de la société. En réalité, c'est un contre-feu qui est allumé pour accréditer l'idée qu'on ne ferme pas l'usine, mais en réalité on la ferme", nous expliquait le 7 juillet maître Ralph Blindauer, avocat du comité social d'entreprise.
Le refus, désormais clairement affiché, du groupe finlandais Konecranes de faciliter toute solution de reprise n’est pas acceptable […] Alors que des possibilités d’offre se sont manifestées en vue de la réindustrialisation du site, le préfet déplore que le groupe préfère poursuivre la démarche de fermeture, au mépris de l’éthique d’une entreprise citoyenne.
La direction de l'entreprise, que nous avons contactée ce mardi 21 juillet, n'a pas souhaité s'exprimer. L'usine de Saint-Vallier fabrique des engins de levage, notamment des grues pour charger et décharger des conteneurs. Le groupe Konecranes avait repris ce site en 2017 à l'industriel Terex.