Nucléaire : les salariés d’Areva restent prudents face aux promesses

Christophe Sirugue, Secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie, s'est rendu en Saône-et-Loire vendredi 21 octobre 2016. Il a visité les usines d’Areva Saint-Marcel et de Creusot Forge, qui traversent une période tourmentée. Malgré des propos rassurants, les salariés restent prudents.

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Christophe Sirugue, qui était il y a quelques semaines encore député de Saône-et-Loire, a visité les usines Areva Nuclear Power de Saint-Marcel et de Creusot Forge.
Il était accompagné notamment de :

  • Bernard Fontana, directeur général délégué d’AREVA
  • Jean Bernard Levy, président directeur général d’EDF
  • Olivier Lamarre, directeur adjoint de la production nucléaire d'EDF.

Quelle place pour le nucléaire dans l’industrie française ?

"L’Etat s’est engagé à recapitaliser EDF et les deux structures d’Areva à hauteur de 7 milliards d’euros, de sorte que nous puissions réorganiser la filière et lui donner une stabilité financière pour qu’elle puisse regarder l’avenir avec le plus de chance possible. Nous croyons qu’il y a un avenir avec de vraies opportunités pour la filière nucléaire", a dit en substance Christophe Sirugue. 

Du côté des syndicats, on reste prudent. "On voit qu’il y a une volonté de l’Etat d’assurer sa mission. Nous, notre rôle en tant que représentants du personnel c’est de s’assurer que derrière tous ces mots il y a un sens et une réalité sur le terrain", indique pour sa part Patrick Merliaud, représentant du syndicat CFDT Areva.

Christophe Sirugue, le secrétaire d'Etat à l'industrie, a visité les usines de Saint-Marcel et de Creusot Forge vendredi 21 octobre 2016. Un déplacement réalisé dans un contexte tendu suite à des malfaçons et à une activité ralentie. Le secrétaire d'Etat était accompagné des PDG d'EDF et d'Areva. Malgré des propos rassurants, les salariés de Saône-et-Loire restent prudents. Intervenants : -Christophe Sirugue, secrétaire d'État chargé de l'Industrie -Patrick Merliaud, représentant du syndicat CFDT Areva -Laurent Roussel, représentant du syndicat CGT Areva
Le reportage de Romy Ho-A-Chuck, Murielle Rousselin et Eric Vial
Intervenants :
  • Christophe Sirugue, secrétaire d'État chargé de l'Industrie
  • Patrick Merliaud, représentant du syndicat CFDT Areva
  • Laurent Roussel, représentant du syndicat CGT Areva

Christophe Sirugue, le secrétaire d'Etat à l'industrie, a visité les usines de Saint-Marcel et de Creusot Forge vendredi 21 octobre 2016. Un déplacement réalisé dans un contexte tendu suite à des malfaçons et à une activité ralentie. Ses propos rassurants n’ont pas calmé les inquiétudes des salariés, estime Jean-Luc Mercier, délégué CGT chez Areva. ©JT de France 3 Bourgogne 19-20 vendredi 21 oc
"Ca démontre un certain intérêt, mais ça ne répond pas à nos interrogations", dit Jean-Luc Mercier, délégué CGT chez Areva.
"Nos craintes c’est que dans un premier temps EDF devienne actionnaire majoritaire d’Areva NP et des deux sites de Saône-et-Loire et puis que dans quelques temps après les élections, on se retrouve avec un actionnaire qui vende des parts à d’autres industriels ou tout simplement procède à une vente à la découpe de la partie Areva NP en commençant par les sites de production qui sont ceux du Creusot et de Saint-Marcel."


Pourquoi les sites Areva de Bourgogne sont-ils dans la tourmente ?

Le groupe nucléaire Areva est en train de passer en revue les 9 000 dossiers de fabrication de son usine du Creusot, en Saône-et-Loire, depuis 1943. Cette décision fait suite à la détection d'anomalies dans le suivi des processus de fabrication d'équipements. L’audit est étendu à l'usine de Saint-Marcel. 

Dans le même temps, un programme de contrôle a été lancé sur 18 réacteurs fabriqués pour partie au Creusot et au Japon. Ces derniers sont à l'arrêt.

Areva a annoncé fin avril 2016 que des anomalies documentaires et des écarts méthodologiques avaient été détectés dans le suivi des processus de fabrication d'équipements au sein de son usine du Creusot, où a notamment été fabriquée la cuve de l'EPR de Flamanville.



 

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