Arnaud Montebourg (PS), candidat à l'Elysée, détaille dans Les Echos de ce mercredi 7 septembre ses propositions économiques et notamment son souhait d'"une baisse des impôts" de 10 milliards d'euros et d'une relance "de l'investissement par les infrastructures" de 20 milliards d'euros.
A quoi ressembleraient les cent premiers jours à l'Elysée de l'ancien ministre du Redressement productif ? "A lancer des transformations structurelles pour organiser le redécollage économique. Une baisse des impôts, de 10 milliards d'euros sur tous les leviers - impôt sur le revenu, CSG, impôts locaux... - pour les classes moyennes et populaires victimes de l'austérité fiscale. Ensuite, une mesure de relance de l'investissement par les infrastructures - transports, haut débit - à hauteur de 20 milliards d'euros", répond Arnaud Montebourg au quotidien économique, les Echos ce mercredi 7 septembre.
"Avec ces 30 milliards, on obtient 2 points de croissance en plus à horizon de cinq ans, 500.000 chômeurs de moins, une dette qui diminue de 10 points et un déficit budgétaire stable", d'après lui. "Investir ainsi dans la croissance, c'est mon projet pour approcher le plein-emploi, dans un cadrage macroéconomique rigoureux permettant de diminuer la dette en même temps que le chômage", assure-t-il, lui qui avait lancé son "Projet pour la France".
"Il faudra aussi très vite libérer le crédit. C'est pourquoi je propose une banque d'encouragement au risque, pour faire ce que la BPI ne fait qu'au compte-gouttes : le cautionnement du crédit et la mutualisation du crédit", souhaite-t-il aussi. "Pour relancer l'économie, nous allons également drainer de 10 à 20% de l'épargne de l'assurance-vie vers l'investissement des PME et investir massivement -100 milliards sur cinq ans - dans les économies d'énergie sur les bâtiments publics et privés", propose l'ancien apôtre de la "démondialisation".
Va-t-il participer à la primaire ?
Au niveau de l'Union européenne, il prône "un plan de relance massif dans toutes les économies en même temps" et met en garde: "Si nous échouons à la transformer radicalement, c'est la porte ouverte à (Marine) Le Pen." L'ancien député de Saône-et-Loire continue d'entretenir le flou sur sa participation éventuelle à une primaire à gauche et qualifie à deux reprises d'"échec" le quinquennat de François Hollande.
Il répète qu'Emmanuel Macron a été "courageux" en quittant un gouvernement dont il désapprouvait les choix --ce qu'il estime avoir lui aussi fait--, mais juge que "le renoncement de François Hollande, c'est aussi le sien" notamment avec "l'excès de laisser-faire qu'(Emmanuel Macron) a incarné à Bercy".