Trente lits du service de soins de suite menacés à l'hôpital Toulon-sur-Arroux, quinze dans celui de La Guiche. L'association des maires ruraux de Saône-et-Loire s'élève contre ces projets, synonyme selon elle de "déruralisation des services publics".
Des territoires ruraux "affaiblis"
L'Union des maires des communes rurales de Saône-et-Loire s'exprime par la voix de son président, Jean-François Farenc, dans une lettre envoyée ce 19 octobre au préfet du département.
Il s'inquiète d’un projet de suppression de 15 lits dans le service SSR, soins de suite et de réadaptation, de I'hôpital de La Guiche et de 30 lits dans celui de Toulon-sur-Arroux, "ainsi que d'un transfert possible de la cuisine de la Guiche à Autun".
Le président de l'UMCR 71 y voit une nouvelle menace de "déruralisation des services publics", d'autant que selon lui, "le taux d'occupation des SSR est élevé, rien ne justifie ces transferts de lits."
Après la fermeture de 23 trésoreries des finances publiques, le démantèlement progressif des établissements de santé en milieu rural constitue un nouvel élément d’affaiblissement des territoires ruraux.
Jean-François Farenc, président de l'UMCR 71
Le président de l'UMCR 71 demande "un réexamen de la situation (...) et le maintien de la totalité des lits actuels des hôpitaux de La Guiche et de Toulon-sur-Arroux, ainsi que des cuisines de proximité."
Elus et habitants se mobilisent
Démantèlement, logique comptable, perte de personnels, désertification... On retrouve les mêmes arguments dans une pétition contre le projet de suppression de 15 lits au SSR de La Guiche. Mise en ligne l'été dernier, elle a recueilli près de 34 000 signatures.
Une manifestation était prévue devant l'hôpital de La Guiche ce mardi 19 octobre.
Même inquiétude à Toulon-sur-Arroux, où les élus appellent les habitants à se mobiliser et organisent une réunion le jeudi 21 octobre.