Ouvert en 2006, le centre d’interprétation de la ligne de démarcation n’aura pas résisté à une mauvaise gestion. Endetté, il a été contraint de fermer il y a quelques semaines. La mairie réfléchit à un nouveau concept.
Depuis quatre ans, le centre de la ligne de démarcation de Génelard accusait des comptes dans le rouge. La gestion de l'association en charge du centre n’aurait pas été à la hauteur. Il est maintenant fermé, provoquant la déception de certains touristes.
Le conseil municipal travaille déjà sur l’avenir du site. Le maire souhaite relancer le musée sur "sur d’autres bases".
Un reportage de Michel Gillot et Jean-Louis Saintain avec :
- Jean-François Jaunet, maire (EELV) de Génelard
Un pays coupé en deux
La ligne de démarcation a été instituée lors de d’armistice franco-allemande, le 22 juin 1940 et coupait la France en deux. Au Nord, la zone était occupée par les Allemands. Quand au Sud, c'était la zone libre : la "zone nono", avec pour capitale Vichy. Cette configuration du pays permettait aux Allemands de contrôler les zones industrielles importantes ainsi que la côte atlantique.Cette ligne physique de 1200 kilomètres de long passait en Bourgogne, par Chalon-sur-Saône, Charolles, Paray-le-Monial, Génelard ou encore Digoin. Elle était fortement surveillée par l’envahisseur. Pour la franchir, il fallait montrer patte blanche et passer par une longue procédure administrative qui décourageait beaucoup de Français.
La ligne de démarcation a été finalement supprimée en février 1943. Mais toutes les restrictions qu’elle impliquait n'ont pas été immédiatement annulées, notamment la circulation des marchandises.