Le conseil municipal de Cluny a validé vendredi 8 octobre la candidature de la ville au patrimoine mondial de l'Unesco. Une démarche qui va prendre plusieurs années, avant de pouvoir aboutir.
Un vote à l'unanimité. Le conseil municipal de Cluny, en Saône-et-Loire, s'est exprimé vendredi 8 octobre en faveur de la candidature de la ville pour rejoindre le patrimoine mondial de l'Unesco avec les autres sites clunisiens européens. Une nouvelle étape dans le marathon dans lequel s'est lancée la ville.
Si l'inscription est validée par l'Unesco, la commune, dont l'abbaye du XIe siècle est connue dans le monde entier, espère un impact positif sur le tourisme. "Les retombées sont très variables d'un site à l'autre. Pour certains, ça apporte 20 à 30% de touristes en plus. Pour d'autres, ça n'a pas forcément d'effet significatif, indique Marie Fauvet, la maire divers gauche de Cluny. Donc c'est difficile de dire ce que ça va produire concrètement. On sait que pour Cluny, ça va nous obliger à retravailler la façon dont on explique les sites clunisiens."
Abbayes, monastères, églises, près de 2 000 édifices en Europe ont été bâtis sous l'influence des moines de l'ordre de Cluny. Aujourd'hui, ces sites peuvent prétendre à une candidature commune aux côtés de la ville. Pour le moment, une cinquantaine de sites clunisiens se sont déjà portés candidats, mais le chemin est encore long. Pour obtenir une inscription à l'Unesco, il faut compter en moyenne dix ans.
Déjà 9 sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco en Bourgogne Franche-Comté
La Bourgogne Franche-Comté déjà neuf sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco. À l’instar du projet clunisien, certains sites appartiennent à un réseau. C’est le cas de la citadelle de Besançon qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des fortifications de Vauban. Ce classement regroupe 12 places fortes en France toutes réalisées par Vauban, l’illustre ingénieur militaire du roi soleil, Louis XIV.
L’église et le prieuré de La Charité-sur-Loire dans la Nièvre font eux-aussi partie d’un réseau classé par l’Unesco, au titre des chemins de Compostelle. Idem pour la chapelle Notre-Dame-du-haut de Ronchamp, en Haute-Saône, chef d’œuvre de Le Corbusier. L’édifice est intégré à un réseau de 16 autres sites classés au titre de l’œuvre architecturale de Le Corbusier et sa contribution exceptionnelle au mouvement moderne.
C’est également le cas pour les sites palafittiques de Chalain et de Clairvaux dans le Jura. Les deux lacs sont réunis dans un réseau de 111 sites préhistoriques sur pilotis recensés en France et classés au patrimoine de l’humanité. Même chose pour les climats du vignoble de Bourgogne des cotes de Beaune et cotes de Nuits.
D’autres monuments de notre région bénéficient d’un classement au patrimoine mondial de l’Unesco comme la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, dans l'Yonne ou encore l’abbaye de Fontenay en Côte-d’Or.
Deux salines s’affichent également dans la liste des édifices classés, celle de Salins-les-Bains dans le Jura et la saline royale d’Arc-et-Senans dans le Doubs qui y figure depuis 1982.
De belles balades en perspectives a effectuer dans notre région, notre pays et bientôt dans toute l’Europe sur les traces des moines bénédictins de l’Abbaye de Cluny.