Le maire LR de Paray-le-Monial, Jean-Marc Nesme, s'est lancé dimanche 3 octobre dans une grève de la faim, concernant le recrutement de praticiens intérimaires au sein de l'hôpital de la commune. Une action rapidement suspendue suite aux réponses obtenues de l'ARS.
Une action forte pour dénoncer des "conséquences dramatiques" sur l'hôpital. Le maire de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire), Jean-Marc Nesme a débuté dimanche 3 octobre en fin de journée une grève de la faim.
Une grève pour "soulever un problème réel", selon lui. "Faute d'intérim médical, le centre hospitalier du Charollais Brionnais, notamment l'établissement de Paray-le-Monial, risque d'être en très grande difficulté".
L'élu Les Républicains dénonce les mesures prises dernièrement par le ministère de la Santé pour réguler l'intérim médical, très onéreux pour les établissements hospitaliers. "Elles auraient dû distinguer les grands hôpitaux des grandes agglomérations urbaines et les hôpitaux intermédiaires situés en milieu rural", nous indique-t-il ce lundi 4 octobre.
C'est toujours le problème. Paris décide et Paris ne tient pas compte des réalités territoriales.
Jean-Marc Nesme, maire LR de Paray-le-Monial
"Je ne suis pas contre la régulation de l'intérim médical. Simplement, je ne veux pas qu'il y ait une application uniforme et aveugle sur l'ensemble du territoire, quelle que soit la dimension de l'établissement hospitalier. Ce n'est pas possible", détaille-t-il.
Selon lui, le plafonnement décidé par le ministère pose d'importantes difficultés aux établissements de la taille de celui de Paray-le-Monial pour recruter des médecins intérimaires et permettre aux services de fonctionner. "Pour un établissement qui rayonne sur 100 000 habitants, la réserve médicale locale est insuffisante. Donc on est obligé de recourir à l'intérim médical. Ça se passait à Paray-le-Monial depuis des années sans aucun problème", note celui qui préside depuis une trentaine d'années le conseil de surveillance de l'hôpital.
Grève de la faim suspendue
Finalement, l'élu a suspendu son action quelques heures après l'avoir entamée, après un coup de téléphone du directeur général de l'Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté, Pierre Pribile.
"Il m'a téléphoné en fin de matinée. Il a compris mon émoi et mon inquiétude. Et il m'a rassuré, raconte Jean-Marc Nesme. Il m'a écrit pour me confirmer que d'ici la fin octobre, des mesures seront prises par le ministère de la Santé en faveur des hôpitaux intermédiaires, notamment situés en milieu rural. Avec l'instauration d'une prime pour inciter à ce que l'intérim médical puisse également se diriger vers les hôpitaux intermédiaires."
Je fais confiance à Monsieur Pribile et, en conséquence, j'ai décidé de suspendre ma grève de la faim jusqu'à nouvel ordre. C'est bien une suspension, pas un arrêt.
Jean-Marc Nesme, maire LR de Paray-le-Monial
En effet, le maire prévient que si ce qu'on lui a annoncé ne se concrétise pas à la fin du mois, il relancera son action.