Les franchises du cuisiniste Aviva de Mâcon et Villefranche-sur Saône, en Saône-et-Loire, ont été placées en liquidation judiciaire au début du mois d'octobre. Entre 50 et 100 personnes attendent désespérément leur cuisine après avoir versé un acompte ou la totalité du règlement. Elles exigent des explications de la part de l'enseigne.
Ce devait être la cuisine de ses rêves, mais le rêve a viré au cauchemar. Christine Dos Anjos attend depuis le mois de juillet la livraison de sa cuisine. En attendant, elle doit faire des allers-retours dans sa salle de bain pour prendre de l'eau.
La situation risque malheureusement de durer, car la franchise du cuisiniste Aviva chez qui elle passé commande est en liquidation judiciaire depuis début octobre. "On s'est dit justement qu'on allait prendre pas n'importe où, pour avoir un minimum de confiance, un minimum d'assurance. En fait, ça a été la catastrophe", regrette-t-elle.
Pour valider son devis, cette Mâconnaise a versé un acompte de 4 000 euros en mai dernier. "On a envie d'aller au magasin, d'ouvrir la porte et de prendre sa cuisine et s'en aller. C'est révoltant de n'avoir personne avec qui parler, personne qui nous écoute."
Alain Heymann, retraité, a lui investi 3 000 euros pour sa future cuisine. Aujourd'hui, il n'a plus vraiment d'espoir. "On nous dit qu'un repreneur saura reprendre ces bons de commande en l'état. Moi, je n'y crois pas", confie-t-il.
Deux repreneurs potentiels
Au total, entre 50 et 100 clients seraient concernés. Ils ont deux mois pour se faire connaître auprès du mandataire judiciaire, sans garantie de remboursement.
"Dans la majorité des cas, malheureusement, lorsqu'il y a liquidation et une cessation de paiement, les actifs disponibles ne permettent pas de rembourser l'ensemble des consommateurs", détaille Florence Nectoux, juriste pour l'UFC Que Choisir de Saône-et-Loire.
Contacté, l'ancien gérant comprend le mécontentement de ses clients. Il dit avoir accéléré la procédure de liquidation pour faciliter une reprise d'activité et satisfaire les commandes en cours. Deux repreneurs potentiels se seraient déjà manifestés. Leurs offres devraient être étudiées dans les prochaines semaines.