Saône-et-Loire : 2 nouvelles attaques de loup. Du matériel de protection pour les éleveurs "dès la fin de la semaine"

Deux nouvelles attaques attribuées au loup ont eu lieu sur la commune de Viry en Saône-et-Loire les 16 et 17 août. La présence du prédateur doit encore être confirmée par le résultat de tests ADN. La préfecture annonce la mise à disposition d'équipements de protection pour les éleveurs.

Deux nouvelles attaques imputées au loup ont eu lieu les nuits du 16 au 17 et du 17 au 18 août sur la commune de Viry. Ces attaques ont entrainé "des pertes supplémentaires" pour deux éleveurs. Les dernières attaques attribuées au canidé dans le secteur remontent au 1er août. Au total, depuis le 25 juin, 17 attaques ont été répertoriées. 50 animaux ont été tués et 16 autres blessés. 

Des tests ADN attendus

Pour l'heure, les constatations de l'office français de la biodiversité (OFB) permettent "de confirmer l’origine « loup » non exclue" de ces deux
nouvelles attaques. Elles reposent sur l'analyse des animaux touchés, les lésions constatées ou les techniques de mise à mort. 

Des prélèvements sont également réalisés à proximité pour recueillir du matériel génétique (poil, excréments, urine, sang) dans le but de pratiquer des tests ADN. Ces analyses qui pourraient prendre plusieurs semaines ont pour but de confirmer de manière certaine la présence du loup en Saône-et-Loire, mais aussi sa provenance. Elles étaient demandées par certaines associations de protection de la biodiversité. 


Des mesures de protection pour les éleveurs

Le 13 août dernier, la réunion d'une cellule de veille sur le loup réunissant représentants des éleveurs, associations environnementales et représentants de l'Etat avait conclu à la nécessité de protéger les troupeaux "dès que possible". "Le préfet de Saône-et-Loire a d’ores et déjà sollicité le ministre de l’agriculture pour la mise en place, en urgence, des crédits nécessaires à l’acquisition des équipements de protection qui seront mis à disposition gratuite des éleveurs qui en ont fait la demande" fait savoir la préfecture. "Une première mise à disposition de ces équipements doit intervenir d’ici la fin de la semaine" ajoute-elle dans un communiqué ce jeudi 20 août. 

A 3 reprise, les 6, 7 et 18 août, des mesures d'effarouchement par des lieutenants de louveterie ont eu lieu sur les communes de Gourdon, Vendenesse et Viry
 

Des tirs de défense ?

Sur la question des tirs de défense demandés par les éleveurs en cas d'attaque, la préfecture rappelle le protocole strict. Ils ne peuvent avoir lieu qu'en cas d'attaque et dans des élevages où des mesures de protection ont été installées et se seraient avérées inefficaces. "Ces tirs ne peuvent être exécutés que par un éleveur en possession d’un permis de chasse en cours de validité, un louvetier, ou un agent de l'OFB sur demande adressée à la Direction Départementale des Territoires et après l’établissement d’une autorisation par arrêté préfectoral."
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