Un loup a été formellement identifié dans la nuit du 26 au 27 juillet 2020 dans le Charolais, dans le sud de la Sâone-et-Loire où plusieurs troupeaux ont été attaqués depuis la fin juin.
Il y a bien un loup dans le Charolais. Depuis fin juin, une dizaine de troupeaux a été attaqué dans six communes du secteur (Viry, Vendenesses-lès-Charolles, Mornay, Marizy, Martigny-le-Comte, Beaubery) "33 ovins auraient été tués et 13 blessés", selon la préfecture de Saône-et-Loire.
Il n'a pas été possible de "conclure de suite à la responsabilité du loup ni d’exclure celle de chiens errants. En effet, dans de nombreux cas, l’absence de consommation ou la nature des blessures n’étaient pas clairement caractéristiques de la prédation par un loup", précise le communiqué daté de ce mercredi 29 juillet.
"Afin de lever ce doute, les agents de l'Office Français de la Biodiversité ont installé plusieurs pièges photographiques, sur les lieux des attaques."
Les images recueillies dans la nuit de dimanche à lundi dernier sur l’un de ces pièges, conduisent après expertise, à confirmer de façon certaine la présence du loup.
Les éleveurs concernés "se verront indemnisés des pertes subies. Ils pourront également bénéficier des aides de l’État prévues pour répondre au besoin de protection en urgence des troupeaux", ajoute le communiqué. La cellule de veille et de suivi du loup doit se réunir autour du préfet le 13 août prochain.
Ce n'est pas la première fois qu'un loup est formellement identifié en Saône-et-Loire. En mai 2019, un autre piège photographique avait repéré un animal à Anost, dans le nord du département. En avril 2020, l'attaque d'un troupeau là aussi à Anost n'avait pas pu être formellement attribuée au loup.
D'autres individus ont été repérés ailleurs dans la région. Réapparu en 1992 dans les Alpes du Sud, le loup fait son retour en France ces dernières années. Sur tout le territoire français, on dénombre actuellement entre 500 et 550 animaux, un chiffre qui reste approximatif.