Le maire de Romenay, en Saône-et-Loire refuse de rémunérer les piégeurs de ragondins. Or, cet animal au taux de reproduction impressionnant prolifère dans et autour des cours d'eau. Des solutions sont en cours d'études.
Son petit nom est "myocastor coypus"... mais il est plus connu sous le terme de ragondin.
Cet animal est classé parmi les nuisibles et les espèces invasives : originaire d'Amérique du Sud, il a été introduit il y a environ un siècle, il a désormais colonisé 80% de l'hexagone.
Classé nuisible
Le ragondin est devenu la bête noire des agriculteurs, des pêcheurs et de l'équilibre naturel.
D'un poids moyen de 6 kilos, il consomme chaque jour de 30 à 40% de son poids en végétaux. Il détruit ainsi de nombreuses plantes aquatiques dont il est friand, dérange la nidification de nombreux oiseaux et peut s'en prendre aussi aux cultures de blé et de maïs.
Il est également vecteur de maladies.
Le ragondin prolifère
L'animal n'a guère de prédateurs en France, hormi l'homme et le renard roux.
Du coup, le petit mammifère a tendance à se multiplier : chaque femelle peut avoir 3 portées par an de 5 petits en moyenne. Quand on sait qu'il atteint sa maturité sexuelle dès ses 6 mois, on image aisément qu'il connait une multiplication exponentielle.
La lutte contre le ragondin n'est pas nouvelle. Désormais, c'est le piégeage qui est privilégié.
Un problème de financement
Chaque piégeur doit être rémunérer : chaque queue qu'il ramène dans sa mairie lui rapporte 2 euros.
Mais, en Saône-et-Loire, la commune de Romenay refuse de payer, estimant que le coût est trop élevé pour une petite commune.
L'association "Cultivons nos campagne" propose une solution généralisée : le coût de la chasse aux ragondins pourrait être partagé entre toutes les communes à raison d'une cotisation annuelle de 10 euros chacune, à quoi s'ajouterait une participation des agriculteurs et du Conseil départemental.
Cette solution est en cours d'étude et pourrait aboutir au début de l'année 2017.
Le reportage de Damien Boutillet et Romy Ho-a-Chuck avec les interviewes de :
- Jean-Paul Voisin, président des piégeurs de Saône-et-Loire
- Jean-Pierre, piégeur agréé
- Daniel Gerolt, maire de Romenay (SE)
Les piégeurs de ragondins sont rémunérés pour chaque prise. Or, en Saône-et-Loire, la mairie de Romenay refuse de les rémunérer. Une solution plus adéquate est en cours d'étude pour lutter contre l'animal qui a tendance à proliférer.