L’usine Allia de Digoin, qui produit notamment des toilettes et des lavabos, est menacée de fermeture depuis des mois. Sur les 176 emplois menacés, certains pourront être sauvés, assure l'avocat du comité d'entreprise.
Quelles sont les raisons d'espérer ?
Environ un quart des emplois de l'usine historique de sanitaires Allia, filiale du suisse Geberit, à Digoin en Saône-et-Loire pourrait être sauvé, assure l'avocat du comité d'entreprise.Le groupe Geberit (qui a repris le français Allia en rachetant le suédois Sanitec en 2015) a annoncé depuis le mois de mai 2016 qu’elle veut fermer deux sites de production : celui de Digoin, en Saône-et-Loire, et celui de Villeneuve-au-Chêne, dans l’Aube. Selon Geberit, ces deux usines ne seraient pas rentables.
Au total 256 emplois étaient menacés, dont 176 dans l'usine de Saône-et-Loire. Mais, cela pourrait changer.
Que prévoit l'accord en préparation ?
"On peut considérer qu'on a un accord", qui doit être soumis à signature la semaine prochaine, a annoncé Me Ralph Blindauer mardi 20 juin 2017. Le texte sera présenté en assemblée générale du personnel dans les prochains jours. Il devrait être signé a indiqué une source syndicale qui s'est dite satisfaite des avancées. Il prévoit le maintien d'une quarantaine d'emplois sur 176 sur le site de Digoin. "C'était zéro pendant quasiment un an", rappelle Ralph Blindauer.L'entreprise devrait en outre transférer environ 25 emplois de Digoin à Selle-sur-Cher (Loir-et-Cher). L'usine de La-Villeneuve-au-Chêne dans l'Aube, qui emploie quelque 80 personnes, va en revanche fermer.
"Allia ferme (dans l'Aube) mais finance des projets alternatifs" qui pourraient créer entre 15 et 40 emplois sur deux ans, a précisé Me Blindauer. "On limite quand même assez sérieusement la casse sociale."
Les salariés avaient multiplié les manifestations devant le siège de Geberit en Suisse, devant leur siège parisien et bloqué les sites menacés. L'accord prévoit par ailleurs la possibilité de partir en pré-retraite pour tous les salariés de plus de 55 ans, un congé de reclassement et une prime supra-légale.