Depuis mai 2016, les employés d'Allia se battent pour le maintien de leurs emplois. Cela fait un an que l'annonce de la fermeture des deux usines du groupe fait des émules. En jeu : plus de 250 emplois. Une délégation a manifesté mercredi 5 avril 2017 au siège de la société, en Suisse.
Depuis bientôt un an, les salariés d’Allia - spécialisé dans la céramique sanitaire - luttent pour la sauvegarde de leurs emplois dans les deux usines françaises : l’une à Digoin (en Saône-et-Loire), l’autre à La Villeneuve-au-Chêne (dans l’Aube).
Au mois de mai 2016 la direction de GEBERIT, repreneur de la société Allia, annonçait la fermeture de ses deux sites français. 256 salariés allaient perdre leur emploi, dont 176 sur le site de Digoin. Depuis cette date, les employés multiplient les actions (grèves, blocages, manifestations, etc.) afin de sauver leur travail. Le 14 mars 2017, le PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) de la direction est annulé car inapplicable selon les experts et les avocats des plaignants.
Pourtant, la direction d’Allia continue de soutenir de son côté que la forte concurrence du secteur ne permet pas aux deux entreprises de perdurer.
Où en est-on aujourd’hui ?
Le 18 février 2017, une lettre a été envoyée au président suisse du Groupe GEBERIT, Christian Buhl, exprimant le désarroi des employés. Les syndicats souhaitaient éviter un nouveau contact avec la direction française, qu’ils jugent fermée sur ses positions. C’est un mois plus tard, le 22 mars 2017, que le siège social a répondu, annonçant qu’elle soutenait la position de la direction française.Mercredi 5 avril, les syndicats ont porté leur voix directement au siège de la société, en Suisse. La manifestation s'est tenue lors de l’assemblée générale des actionnaires de l’entreprise. Déguisée en gaulois (symbolique de leur résistance enevers et contre tous), la délégation syndicale a distribué des tracts en anglais, en français et en allemand. L'objectif est de pousser le groupe GEBERIT à négocier avec les salariés, pour la création d'un projet alternatif plutôt qu'une fermeture des usines.