En octobre 2020, un incendie avait sévèrement endommagé un des bâtiments du site des Canalous à Digoin. L'entreprise de construction fluviale a repris sa pleine activité depuis septembre 2021. Une production maintenant à plein régime et des pistes de diversification déjà en vue.
Le 28 octobre 2020, un incendie accidentel touchait gravement le hangar de fabrication et de réparation des "Canalous". L'entreprise a déplacé son activité dans un autre hangar et a pu poursuivre à un rythme ralenti, jusqu'en Septembre 2021, où le régime de croisière a pu être repris dans un atelier flambant neuf !
Un constructeur expérimenté depuis 40 ans
Le site de CPC (Construction Polyester du Centre) existe depuis 1981. Ce site emploie une douzaine de salariés et fabrique des bateaux de loisir et des logements de plein air : les bateaux RECLA (Tarpon, Triton, Espade, Fred 700), des bateaux à passagers (Wanday et Miss 1150 TP), des péniches (1020 Flying Bridge, 1180 Flying Brigde, 1260, 1500 ), LaPéniche (2, 5 et 6 cabines), des habitats flottants (La Toue Cabanée et Fredaine) et des hébergements insolites (Le Foudre et Rêve de Robinson).
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Le chantier est capable de fabriquer un bateau de 12 places par mois environ. De la fabrication de la coque jusqu’aux agencements intérieurs en bois ou polyester, chaque produit est conçu entièrement à Digoin par l'équipe de menuisiers-ébénistes, "du made in Bourgogne" à l'état pur.
La reconstruction de l'atelier aura coûté 2 millions d'euros, et surtout, permis de conserver les emplois. Les salariés en sont reconnaissants, comme George Ryan, qui est menuisier à l'atelier : "c’était un peu choquant le matin matin quand on a vu qu’il y avait le feu. Mais le directeur a décider de reconstruire l’entreprise. Ce qui était bien pour nous. On a sauvegardé nos emplois. Donc c’est bien."
Diversification et écologie
Le site construit aussi des habitations de plein air, comme cette création originale, un gîte avec un toit en coque de bateau appelé "rêve de Robinson". Ce produit est à destination des campings ou des gîtes ruraux. Un tirage limité à 4 exemplaires.
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Autre diversification de l'activité : la motorisation électrique sur les bateaux neufs. Le bateau est équipé d’un pack de batterie lithium-ion pour une autonomie de 6 heures de navigation «silencieuse» à 8 km/h. Un groupe électrogène de 18 kW est là pour recharger les batteries lithium et les batteries de servitude si l'énergie est trop basse.
De futurs bateaux à hydrogène sont envisagés, leur permettant d'avoir une autonomie d'une semaine pour une croisière.
Le tourisme fluvial, une redécouverte depuis la crise sanitaire
Les différents épisodes de crise sanitaires ont contraint les français depuis deux ans à se tourner vers des vacances en France. Le tourisme fluvial a bénéficié de ce regain d'intérêt :
Avec près de 11,3 millions de passagers transportés (+2,1% par rapport à 2018 et +16,2% par rapport à 2016 alors que le tourisme avait connu une baisse suite aux attentats), le tourisme fluvial a enregistré des résultats très positifs en 2019. Près des 2 tiers de la clientèle du tourisme fluvial (65%) a été originaire de l’étranger l’an dernier.
En 2019, la croissance a été tirée principalement par 2 filières :
- les bateaux-promenades, qui affichent une croissance de +5,7% par rapport à 2018 (+29,2% depuis 2016) à Paris avec près de 8 millions de passagers et restent très attractives en province avec près de 3 millions de personnes transportées ;
- Les péniches-hôtels, en croissance de +10,3% (en nombre de journées-passagers) et fortement contributrice en termes de retombées économiques.
Digoin, un carrefour de voies fluviales
Digoin est un site privilégié pour la navigation fluviale. Il est au carrefour de trois voies fluviales : le canal latéral à la Loire, le canal de Roanne à Digoin et le canal du Centre. Digoin présente des avantages touristiques : le célèbre pont-canal au-dessus de la Loire. Une croisière au départ de Digoin permet de visiter des églises romanes, et villes de charme comme Paray-Le-Monial ou Nevers. Un patrimoine culturel à découvrir mais aussi un patrimoine gustatif à travers les bonnes tables de la région !
