Un automobiliste a refusé de se soumettre à un contrôle routier à Autun (Saône-et-Loire), samedi 24 septembre. Un gendarme a été légèrement blessé tandis qu'un autre agent a fait usage de son arme trois fois. Deux enquêtes ont été ouvertes.
Que s'est-il passé ce samedi à Autun ? Dans l'après-midi, une altercation éclate entre deux automobilistes dans cette ville du nord de la Saône-et-Loire. Rapidement, les gendarmes interviennent et tentent de contrôler l'un des deux individus. Mais celui-ci refuse d'obtempérer et prend la fuite, blessant au passage l'un des deux deux agents.
Pour l'heure, les détails de l'incident restent flous. Le gendarme blessé avait-il un bras dans l'habitacle lorsque le fuyard a démarré ? Sur combien de mètres a-t-il été tiré ? Contacté ce dimanche 25 septembre, le parquet de Chalon-sur-Saône indique que l'enquête doit encore déterminer les circonstances exactes des faits.
Trois coups de feu tirés
Alors que l'automobiliste prend la fuite, le second gendarme présent sur les lieux fait feu à trois reprises, sans blesser quiconque. L'agent s'est par la suite dit choqué d'avoir dû utiliser son arme. Une seconde enquête, menée en parallèle de la première par la brigade de gendarmerie de Dijon, doit établir la légalité d'un tel usage de l'arme. Il s'agit, d'après le parquet de Chalon, de la procédure habituelle lors de ce genre d'événements.
Le fuyard interpellé et placé en garde à vue après un accident
Le conducteur n'a pas fui bien longtemps. À peine dix kilomètres plus loin, à Auxy, il termine sa course dans un poteau. "Il est arrivé à une vitesse vraiment excessive", indique Christian, un riverain qui a assisté à la scène. "Il nous a dit qu'il avait consommé de l'alcool et qu'il ne voulait pas qu'on appelle les gendarmes."
Mais sans blessures empêchant son interpellation, il est arrêté par les forces de l'ordre quelques minutes plus tard et placé en garde à vue, où il se trouvait toujours dimanche matin.
L'homme encourt une peine criminelle, puisque l'enquête menée par la section de recherches de Dijon se fait pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique. Des chefs qui pourraient être requalifiés en violence avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique, selon l'avancée de l'enquête.