Une technique d'opération de la cheville hors du commun en Saône-et-Loire : "on gagne énormément en précision"

En Bourgogne-Franche-Comté, seuls quatre établissements pratiquent cette opération, basée sur l'usage de moules de la cheville. Une technique innovante qui donne de meilleurs résultats "post-opération". L'un de ces établissements se trouve à Dracy-le-Fort, en Saône-et-Loire.

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Ce jour-là, sur les tables de la salle d'opération, on retrouve des instruments chirurgicaux de toutes sortes : ciseaux, pinces, marteaux... et de drôles de petits objets blancs. Ceux-là, ce sont des moules - ou des "guides", comme les appellent les chirurgiens - créés pour être la reproduction de la cheville de Bertrand, le patient du jour au centre orthopédique de Dracy-le-Fort (Saône-et-Loire).

"J'ai énormément joué au foot quand j'étais plus jeune, j'ai eu des successions d'entorses, et après l'arthrose est arrivée", explique-t-il. "Résultat, je ne pouvais quasiment plus marcher. Voilà pourquoi il fallait que je me fasse opérer." L'opération en question utilise une technique pratiquée dans seulement quatre établissements de la région: elle est basée sur l'usage des moules de la cheville pour poser les prothèses.

"Des résultats en post-opération bien meilleurs pour les patients"

Moules qui sont conçus en amont, grâce aux scanners passés par les patients. "Ce sont des guides qui sont réalisés sur mesure, puis reconstruits par une imprimante 3D", détaille Mathieu Courtine, chirurgien orthopédique traumatologue. "Ça nous permet de faire les coupes pour ensuite placer l'implant de façon optimale chez le patient."

On remplace l'articulation complète de la cheville, entre le tibia et le talus. Le but c'est de supprimer la douleur liée à l'arthrose et de laisser ses fonctions à la cheville, en la remplaçant par une prothèse.

Mathieu Courtine,

chirurgien orthopédique traumatologue

Concrètement, ce dispositif permet un gain de temps pour les praticiens. "J'ai appris à poser les prothèses de cheville sans guide", poursuit le chirurgien. "Il y avait tout une procédure de réglage faite via radiographie qui prenait 20 à 30 minutes. Maintenant, ça en prend trois et on gagne énormément en précision."

"Ces 'guides' sont la grosse nouveauté apportée dans la dernière génération de prothèses", souligne Florian Gaudichon, responsable commercial Bourgogne chez Stryker France, une entreprise spécialisée dans la fabrication d'équipements et d'appareils médicaux. "Comme tous les réglages sont effectués en amont de la pose, c'est non seulement un gain de temps, mais surtout une meilleure reproductibilité et des résultats en post-opération bien meilleurs pour les patients."

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Après deux heures au bloc, Bertand paraît, lui aussi, satisfait. "Je suis très content, ça s'est bien déroulé!", s'enthousiasme-t-il. Reste que si l'opération est plus courte, la période de convalescence est toujours aussi longue : il faut compter environ six mois pour retrouver toute sa mobilité.

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