Ursula von der Leyen en Saône-et-Loire : "déjà petite, je connaissais l'esprit de Taizé"

La Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen s'est rendue en Saône-et-Loire vendredi et samedi pour participer aux rencontres internationales de Taizé. La communauté œcuménique est ravie de l'accueillir pendant 48 heures, et qu'elle puisse rencontrer les jeunes présents ce week-end.

C'est un événement pour la communauté œcuménique de Taizé : l'arrivée d'Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission Européenne, pour rencontrer les représentants de la communauté, mais aussi pour discuter avec les jeunes présents lors des rencontres internationales. Depuis Pâques, ce sont ainsi plus de 20.000 jeunes qui sont venus participer semaine après semaine aux activités proposées par la communauté chrétienne installée en Saône-et-Loire.

Une femme politique à la rencontre de "l'esprit de Taizé"

La Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen connaissait déjà l'esprit de Taizé par sa famille, et elle est ravie de pouvoir assister aux rencontres internationales : "Je voulais venir à Taizé depuis de longues années. C'était un sujet qui dominait déjà mon enfance, car mon frère et mon cousin étaient ici dans les années 70. Déjà petite fille, je connaissais l'esprit de Taizé.
Maintenant, j'ai été invitée et c'est une expérience merveilleuse. C'est mon premier jour, je vais parler à la jeunesse, je vais les écouter. L'esprit de Taizé, de paix et de réconciliation est quelque chose de très spécial. Et nous en avons vraiment besoin maintenant, autant que le fondateur frère Roger, en 1940, lorsqu'il créa Taizé."

La Présidente se déplace pour deux jours, elle tient à rencontrer spécifiquement les jeunes à Taizé, et les entendre : "Je veux parler à la jeunesse, je veux aussi prendre mon temps pour être là et les entendre, comprendre les inquiétudes, les idées, les espoirs des jeunes gens ici à Taizé, et aussi pour parler avec les frères." 

Cette rencontre a aussi pour but d'évoquer deux sujets majeurs avec les jeunes, et préparer le terrain pour l'avenir de l'Europe :  "Parce que c'est la génération d'après, celle qui va porter l'Europe. Et il est important que ma génération travaille dure pour transmettre une Europe comme on l'a connue aux jeunes générations.
Il y a deux sujets dominants : l'un est la guerre en Ukraine et le grand sujet du changement climatique. Ma génération doit combattre durement le changement climatique pour pouvoir transmettre ce monde et cette Europe à la jeune génération et pour leur donner l'opportunité de chérir les mêmes sentiments européens que nous avons."

Elle tient une conférence publique samedi 27 août à 17h30 sur l’actualité européenne.

Une communauté ravie d'accueillir une personnalité politique aussi emblématique

Le prieur de Taizé, frère Aloïs, s'enthousiasme en évoquant la venue de la Président de la Communauté Européenne :

"C'est très important et nous sommes heureux qu'elle vienne, et pas juste pour une petite visite, vraiment pour vivre 48 heures avec nous ici. C'est important d'une part pour les jeunes, c'est un signal que les responsables politiques et les institutions sont à l'écoute des jeunes, elle va répondre aux questions et ça c'est très important, dans un temps où nous voyons qu'il y a des jeunes qui se désengagent parfois de la politique aussi.

C'est important pour notre communauté aussi, parce qu'il est vrai que le lien européen nous tient à cœur. C'est un héritage que nous avons de Frère Roger, qui très tôt, a envoyé des Frères en Europe de l'Est, quand c'était encore séparé. Maintenant, l'Europe est ensemble, doit grandir maintenant et grandir encore plus ensemble. Alors nous partageons cette passion pour une communauté européenne avec Madame Von Der Leyen."

La communauté de Taizé entretient beaucoup de liens avec l'Allemagne, ce que confirme frère Aloïs. 

"Oui, il y a beaucoup de jeunes allemands qui viennent ici, c'est un fruit de cette réconciliation qui s'est faite après la guerre. Moi je viens d'Allemagne, et je reste encore touché profondément que ces deux nations la France et l'Allemagne se soient réconciliées, mais qu'elles marchent ensemble.
Pour l'Europe c'est très important, cette réconciliation qui s'est faite étonnement vite, en quelques années on l'a mise en route, parce que quelques personnes seulement avaient vraiment l'idée que c'est ça qu'il faut faire maintenant. Donc, ça donne aussi un espoir pour les situations difficiles, que nous pouvons arriver à maîtriser les crises que nous voyons maintenant."

Beaucoup d'invités se succèdent à Taizé pour les rencontres internationales, et pour le prieur de la Communauté, c'est important de maintenir le débat :
"Le dialogue, nous voulons participer à cet effort de promouvoir une culture de dialogue et ne pas nous retirer dans nos bulles, et rester juste entre ceux qui pensent la même chose, mais vraiment nous ouvrir et nous exposer aux autres. C'est particulier cette semaine, il y a le commissaire français Thierry Breton et d'autres, mais aussi des scientifiques.
Il y a des jeunes aussi qui s'engagent, comme "Fridays for Future" et des jeunes qui s'engagent face au changement climatique, cette semaine le thème est la biodiversité, des experts ont parlé pour la sauvegarde de la biodiversité. C'est particulièrement fort cette semaine, parce que nous voulons ouvrir une plateforme de dialogue."

Concernant le thème du changement climatique, et de la préservation de la biodiversité, le prieur de la Communauté se défend d'avoir choisi cette thématique. Selon lui, ce sont les jeunes participants aux rencontres internationales depuis plusieurs années qui ont décidé du thème : 

"Ce sont eux qui nous ont poussé à cela, depuis quelques années les jeunes nous poussent à mettre ces thèmes en avant, les thèmes de l'écologie et de la sauvegarde de notre planète. C'est comme une inquiétude maintenant chez les jeunes, parfois même une peur. Quel sera l'avenir, l'avenir de mes enfants ? Il y en a qui se demandent est-ce que c'est responsable d'avoir des enfants, il y a toutes sortes d'interrogations. Si nous ne prenons pas ces questions plus objectivement, on va rester dans des sentiments de peur. Nous avons écouté les jeunes pour prendre ces thèmes."

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