VIDÉO. Morvan : pour la première fois, les arbres ravagés par les scolytes sont débardés par les airs

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La "tyrolienne" pour arbres utilisée à Anost, en Saône-et-Loire, le 19 avril 2023.
Débardage aérien dans le Morvan. ©F. Acosta / M. Gesiot / France Télévisions

En réponse à l'épidémie de scolytes qui ravage les forêts de l'est de la France, l'ONF a entrepris la coupe d'une forêt à Anost, dans le Morvan. Et pour éviter d'abîmer les sols, le débardage des arbres se fait... par voie aérienne.

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Une sorte de tyrolienne géante qui transporte non pas des gens, mais des troncs d'arbres. À Anost, à quelques kilomètres d'Autun en Saône-et-Loire, c'est tout une forêt qui emprunte, depuis quelques jours, ce pont dans les airs.

Une technique de débardage dit aérien, expérimentée pour la première fois dans le Morvan, qui vise à "préserver le milieu naturel", explique Pascal Marvin, technicien forestier territorial. "Ces arbres ont déjà été éclaircis avec des engins, mais suite à cette première éclaircie, on s'est rendu compte que le sol ne pouvait pas supporter davantage de pression. Le but de cette technique, c'est d'éviter un tassement et la formation d'ornières dans le sol."

Des coupes dues à l'invasion de scolytes

Si ces arbres ont dû être abattus, c'est à cause de l'épidémie de scolytes qui touche l'est de la France depuis quelques années. Cette prolifération, due au réchauffement climatique, a causé d'importants dégâts dans les forêts d'épicéas, notamment dans le Grand-Est et en Bourgogne-Franche-Comté.

"La femelle va percer l’écorce des arbres affaiblis, qui sont souvent en stress hydrique. Elle va s’introduire sous l’écorce, et une fois dessous, elle va développer une galerie larvaire", détaille Pascal Marvin. "De chaque côté de cette galerie, elle va pondre une larve dans des logettes. Larve qui donnera un nouvel insecte, qui ira contaminer d’autres arbres."

"Il y a eu un constat de dépérissement à la suite d'attaques de scolytes, surtout sur les épicéas. Dès qu'on a eu cette information, on a pris la décision de couper les arbres restants."

Pascal Marvin,

technicien forestier territorial

Le ministère de l'Agriculture a estimé à plus d'un million de mètres cube d'épicéas scolytés dans notre région, rien que sur l'année 2022.

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