La situation des nappes d’eau souterraine est contrastée sur l’ensemble du pays. En Bourgogne-Franche-Comté, la tendance est à la baisse en ce début d’été. Peu de pluies sont prévues dans les prochains jours.
Dans notre région et en règle générale dans tout le quart nord-est du pays, les sols sont extrêmement secs.
Les pluies de printemps y ont été moins importantes que dans le reste du pays et les nappes de la plaine d’Alsace, des couloirs de la Saône et du Rhône et de l’est du Massif Central, affichent toujours des niveaux modérément bas à bas, comme les calcaires jurassiques du Berry pour ce mois de juin.
Une tendance à la baisse qui ne devrait pas se modifier pour les prochaines semaines, c'est ce qui ressort du bulletin publié par le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières).
Certains secteurs de l’Est de la France nécessitent une surveillance renforcée :Dans certains secteurs de la moitié nord, les conséquences de l’absence de recharge se font toujours ressentir sur les niveaux des eaux souterraines.
• Les nappes alluviales d’Alsace et des calcaires jurassiques de Lorraine présentent des niveaux bas à très bas.
• Les nappes des alluvions et cailloutis de Bourgogne sont fortement impactées par les déficits pluviométriques. La situation reste semblable à celle du mois de mai, avec des niveaux en baisse et bas à très bas.
• Les nappes des alluvions et corridors fluvio-glaciaires du Rhône amont et moyen ainsi que les nappes du socle et du volcanisme de l’est du Massif Central ont bénéficié d’une période de recharge en mai toutefois insuffisante pour améliorer la situation. Les niveaux restent modérément bas à très bas.
Des nappes inertielles et des nappes réactives
Il existe deux types de nappes d’eau souterraine : les nappes inertielles et celles réactives.
En juillet, les tendances des nappes inertielles devraient rester orientées à la baisse et la situation ne devrait pas se modifier. Concernant les nappes réactives, notamment celles des alluvions et des calcaires jurassiques, les tendances et l’évolution des situations dépendront essentiellement des pluies efficaces locales et des demandes en eau. L’absence de pluies en période estivale pourrait engendrer une sécheresse des sols et une demande en eau accrue, et avoir pour conséquence une baisse rapide des niveaux sur les nappes réactives ou fortement sollicitées.
Faut-il craindre la sécheresse ?
Sur les trois derniers mois, Météo-France estime que « les sols se sont nettement asséchés sur une large moitié nord et est du pays. Ils sont même extrêmement secs de la Haute-Normandie aux Hauts-de-France et jusqu'au Grand Est. »Il existe plusieurs modèles de prévision pour cet été … et certains s’accordent sur un scénario sec voire très sec sur la quasi-totalité de la France d’ici à la fin du mois de juillet. Des conditions d’ensoleillement qui tout en faisant le bonheur des vacanciers pourraient faire dangereusement baisser le niveau des eaux souterraines et accentuer l’état de sécheresse visible en surface.
Les projections de ces mêmes modèles ne voient guère plus de pluies au cours du mois d’août.