Après un été particulièrement chaud, les habitants de plusieurs communes de Saône-et-Loire, depuis la Bresse jusqu'à Rully, constatent l'apparition de fissures dans les murs de leurs maisons.
Les signalements affluent de toute la Saône-et-Loire.Les maisons fissurées se comptent désormais par dizaines dans le département.
Sous l'effet de la chaleur mais aussi de la sécheresse, les fondations des maisons ont bougé et des crevasses menaçantes sont apparues au seuil des portes, au coin des fenêtres.
D'abord insignifiantes, elles se sont ensuite étendues et creusées.
A Savigny-en-Revermont, dans la Bresse, Eliane est confrontée au phénomène tout comme sa voisine Sandrine.
Face à l'ampleur du phénomène, dans la Bresse comme dans le Sud de la Saône-et-Loire, cette dernière a décide de fonder une association : les Oubliés de la canicule.
Elle suit déjà entre 150 et 200 dossiers.
Elle donne des conseils mais surtout elle milite pour que les habitants ayant subi des dégâts déposent un dossier à la mairie.
Beaucoup d'habitants n'y pensent pas.
Classement en catastrophe naturelle
Or, sans dossiers pas de preuve des sinistres survenus chez les habitants.Le maire ne peut donc pas étayer sa demande de reconnaissance comme commune sinistrée.
La démarche est en effet très fastidieuse.
Une fois les faits consignés par la mairie, c'est la Préfecture qui se charge de transmettre les dossiers pour que l'état de catastrophe naturelle soit reconnu.
Les assureurs veulent souvent cette information avant de commencer les travaux car la prise en charge des frais est très différente.
Un reportage de Romy Ho-A-Chuck, Anthony Borlot et Pascal Rondi
Intervenants :
- Eliane Treboute, habitante de Savigny-en-Revermont
- Sandrine Orts, Référente de l'association les Oubliés de la canicule
- Jacky Rodot, maire de Ratte (SE)
Rully, touché une seconde fois
Les communes bressanes sont nombreuses à avoir été fissurées sous l'effet de la chaleur.Dans le Sud de ma Saône-et-Loire, on constate le même phénomène.
Pour Audrey, tout a commencé par l'apparition de fissures à l'intérieur de sa maison, au niveau du carrelage.
En inspectant sa maison de Rully, elle s'est aperçue que les fissures étaient nombreuses : tout le pas de porte se lézarde, le dessous des fenêtres, le sol semble avoir bougé...
Dans le Sud de la Saône-et-Loire, la sécheresse a été virulente cet été.
Comme en 2015, plusieurs maisons sont victimes de fissures et, comme en 2015, la municipalité de Rully espère pouvoir faire reconnaître la situation comme catastrophe naturelle.
Elle ne manque pas d'arguments : depuis juin, la commune est liée à des arrêtés de restrictions d'eau sévères.
Pour appuyer sa demande, la municipalité incite les habitants à constituer des dossiers agrémentés de photos et de déclarations chiffrées d'ici la semaine prochaine.
L'été 2015, des communes de toute la Bourgogne avaient été victimes de la sécheresse.
Outre les impacts sur l'écosystème, des fissures étaient déjà apparues à Rully, à Demigny mais aussi à Talmay, en Côte d'or.
La demande de reconnaissance comme catastrophe naturelle de l'événement climatique de 2015 a été refusée en 2017 pour toutes les communes Saône-et-Loiriennes qui en avaient fait la demande.
L'enjeu est de taille pour Rully cette année car la prise en charge des travaux par les assurances est différente si l'événement est reconnu catastrophe naturelle.
Un reportage de Sofian Assaoui, Damien Boutillet et Carlos Zappalà
Intrevenants :
- Audrey Léger, habitante de Rully
- Lydie Goncalves-Nicolaï, secrétaire générale de la mairie de Rully